Voyage en terre inconnue 2 - décembre 2018

VOYAGE EN TERRE INCONNUE – 2

Décembre 2018

6° ETAPE

BROOME/AUSKI

865 km

Belle étape, la première partie, 605 km, déjà faite en montant, il faut descendre jusqu'à Port Hedland avant d'emprunter la route 95 et s'enfoncer dans l'outback, l'arrière-pays australien,

Un seul endroit de vie, déjà visité, à mi-chemin, SANDFIRE !, petite pause hors du temps...une bière...et surtout, le plein de la voiture !

A Sandfire, il y a une multitude de paons, pourquoi pas !!!

Là, c'est du lourd...

Bel animal !

Aussi !!!

Quelques chiffres :

Surface de la France, 550 000 km carrés,

Europe, 10 000 000 km carrés,

Australie, 7 700 000 km carrés !

Le tour de l'Australie par la côte, 25 000 km !

Seulement 18 millions d'habitants, répartis essentiellement le long des côtes, tout le reste, le vaste centre, personne ou presque ! Des animaux, kangourous et divers marsupiaux, oiseaux, beaucoup de serpents, lézards, varans, araignées...

Arrivée à Port Hedland, tapas et bière en ville, rapide, et direct vers le sud pour rejoindre la « 95 », 260km sans rien ni personne, lignes droites interminables, d'une « platitude » monotone et désespérante, et pourtant c'est beau, d'une beauté brute et sauvage...

Arrivée à AUSKI Roadhouse, « the station » !, à l'angle nord-est du KARIJINI National Park, un carrefour de larges pistes en terre, rien à l'horizon, on se croirait dans Mad Max !...

Alors que beaucoup de roadhouses disposent d'une ou deux chambres, Auski en offre 161 !, gros carrefour de road-trains, et de visiteurs, il s'agit de containers aménagés sommairement, quand même 150 dollars la nuit, plus cher qu'un bon hôtel, mais on n'a pas le choix !

Camper, on oublie,

Dormir à la belle étoile, du suicide...

Ce matin, pour nous occuper, nous avons compté les voitures croisées, six véhicules sur 600km...

Sur le dernier tronçon, vu le nombre de mines, une quantité de road-trains, jusqu'à quarante mètres de long, les monstres du désert...

Bon, à AUSKI on trouve de la Corona fraîche, et du Sauvignon blanc,

Une Corona glacée, en regardant le coucher de soleil sur le désert, sous quarante-deux degrés, bouffé par les moustiques, et avec une cinquantaine de mouches qui ont décidé de rester avec toi, ça c'est du vrai road-trip !!!

Aujourd'hui nous avons passé les 4000 km de route, et nous sommes loin du compte !!!

Tant mieux, j'adore...

Demain, direction le KARIJINI National Park, ses gorges et ses canyons, ses villages fantômes,

Le sauvage et l'absolu,

la Nature à l'état pur,

si rare de nos jours...

Je suis impatient !

Pensée du jour

 

Hey ! ramblin' men,

Why don't you settle down ?

 

7° ETAPE

AUSKI/TOM PRICE

180 km

Le but est de faire le tour vers l'ouest, puis le sud pour rejoindre Tom Price, à l'ouest du Parc, et point d'entrée du site,

Bon, c'est où ?
trop d'info tue l'info...

Le paysage est surprenant !

 

Départ de Auski , arrêt en route pour visiter WITTENOM, village fantôme impressionnant, ancien village de la mine d'amiante, très proche, fermée il y a quarante ans, et village abandonné totalement, mais comme en urgence !

Étonnant, il y a une différence entre un danger imminent, comme une éruption volcanique menaçante, et cet endroit finalement reconnu comme dangereux au fil des années ?

Les panneaux à l'approche dissuadent de s'y rendre, et supposent autorisation, masque et combinaison !

On s'en fout , on passe outre, et on y va quand même, en short, tee-shirt, et claquettes !

WITTENOM, au pied de la montagne d'amiante, des rues à angles droits, goudronnées, dans les grandes herbes, et la nature qui reprend le dessus, des maisons avec tout dedans, meubles et objets, livres, vaisselle...

Une église, immense, en demi-lune, de tôles ondulées, avec un clocher central, un hôtel, le « Guesthouse », avec ses lits et matelas, des livres et revues partout, le bureau avec ses dossiers et classeurs, crayons et accessoires !

C'est très bizarre,
Le vieux Pub du village, le « Doc Holidays Café », avec son comptoir, ses frigos, de vieux gobelets...

Une heure de visite fantôme,

Le "Pub" du village !

L'intérieur

L'hôtel, c'est par là...

L'église

L'intérieur de l'hôtel...

 

A l'examen, il s'avère que le lieu est encore un peu habité, squatté, quelques signes, un chien menaçant, mais les occupants ne se montrent pas, ne veulent aucun contact, encore un décor de film, d'horreur ???

Reprendre la piste et s'arrêter en route pour visiter « Hamersley Gorge » le premier canyon accessible de l'extérieur du parc, et facile d’accès, peu dangereux pour y descendre, plutôt lieu de pique-nique,

Par contre, arrivé en bas, une belle rivière d'eau pure, et fraîche, mais profonde, c'est donc à la nage, 45mn pour descendre, et autant pour revenir, fatiguant mais très plaisant dans cette fraîcheur, cinquante mètres au-dessus il fait quarante degrés !

 

Reste à rejoindre Tom Price pour y dormir avant de pénétrer dans le parc national demain,

C'est lors d'un arrêt photos que je constate la disparition de BUZZ ! Après avoir fouillé le sac, les vêtements, la voiture, il faut se rendre à l'évidence, BUZZ est porté disparu, après réflexion il s'avère que c'est moi qui l'ai oublié à Auski, vraisemblablement sur le lit, gris comme lui, et que je ne l'ai pas vu au moment du check final,

Tout n'est pas perdu, mais ça va être compliqué....

Bon, on enchaîne.....

 

Pensée du jour

(hommage à Fernando Pessa)

 

Si je te donne un instant,

que vas-tu en faire ?

 

Si je te donne une heure,

que vas-tu en faire ?

 

Si je te donne ma vie,

que vas-tu en faire ?

8° ETAPE

TOM PRICE/ KARIJINI National Park

100 km

Deux nuits et trois jours prévus ici, je suis seul, mon compagnon victime d'un problème de santé est resté à l'hôpital de Tom Price, je dois le récupérer dans quelques jours,

Cent kilomètres pour rejoindre l'éco-lodge au cœur du parc, un site magnifique, purement écolo, et luxueux, réception, restaurant, et bar (!), et autour, très éparses, de grandes maisons-tentes, très sophistiquées, autonomes, un peu à la « Kadhafi », mais en mieux ! À chaque « tente » son accès privé, sa place de parking, sa ventilation et son éclairage sur 12 volts en solaire, et son réseau 220 volts sur transfo 12/220 pour charger smart et tablette ou ordi , le luxe dans la simplicité et l'intelligence, et sa vue à 360°, puisque l'on voit à travers les murs, qui sont en toile de moustiquaire très épaisse et solide, sa terrasse avec ses fauteuils, pour la bière du soir au sunset ! On arrive et on a déjà envie de rester...

Tiens ! une nouvelle bière...

Ma maison !

Le must de l'endroit est qu'il est entouré de gorges magnifiques, canyons et rivières très profondes, en moyenne une cinquantaine de mètres sous le niveau du désert,

Ces gorges sont classées par niveau de difficulté, et de dangerosité, de 3 à 5, le 5 étant le plus « chaud », car rien n'est équipé, ni sécurisé, par contre on est bien averti et responsable, c'est à dire que l'on descend à ses risques et périls, que les accidents sont nombreux, fatals souvent, un jeune garçon s'est encore tué la semaine passée,

Mais au fond c'est grandiose, il y a toujours une rivière pure et fraîche, de hautes falaises, parfois très rapprochées, on se sent un peu dans les entrailles de la Terre...

J'ai trois jours pour me faire plaisir et visiter toutes les niveaux 5 du parc... je n'ai plus aucun équipement de montagne ni de sécurité, mais je sais que j'ai le niveau, (prétentieux!) (mais si je peux vous le raconter bientôt, c'est que j'ai raison!)

Je commence par la « Handcok Gorge », désescalade impressionnante et dangereuse, et, au fond, le paradis, des piscines d'eau pure, pour nager, le ciel qui apparaît en haut, petit trait bleu au dessus des parois, totalement sauvage, hors du temps, c'est là que je vais perdre mes lunettes, petit handicap pour la suite...

Un peu d'équipement au début de la descente, merci !

Joli comme un gâteau...

La sortie, c'est au fond...

Erodées et polies, les parois du canyon...

Ensuite, « Wéano Gorge », une autre, niveau 5 également, belle et sauvage, on débouche par un goulet étroit sur une piscine (Handrail pool), dix mètres en contre-bas, pure magie, hors du temps, et du monde...
 

Bon, c'est tout droit ...

Toujours tout droit...

Une marche de dix mètres, et en bas, la piscine !

C'est par cette fissure que l'on arrive !

Passage, et un coup d’œil au Oxerview, le point de vue qui permet de surplomber ces gorges, sans y descendre, c'est déjà très beau,

Bon, j'en ai fait deux, c'est bien,

Vue de la tente le soir, pas trop moche...

Nuit dans la tente, traversée par la brise, car les quatre murs sont en voile-moustiquaire,  salle de bain adjacente à ciel ouvert, les étoiles innombrables visibles de mon lit, c'est irréel...

 

Réveillé par le soleil, dont les rayons traversent ma tente, comme des aiguilles, petit déjeuner et c'est reparti..

« Joffre Gorge » le matin, absolument personne, il faut dire que la descente dissuade la plupart, c'est vertigineux, je suis totalement seul, et décide de descendre les gorges et la rivière totalement nu, comme aux premiers temps, sensation étrange, je suis il y a trois mille ans, je parle pour l'être humain, car ces gorges ont plus de trois millions d'années...

Seul au monde...

Une pause à midi, avec une bière (menteur! deux...non quatre, j'ai une étude à faire !!!), il fait 42° maintenant,

Bon, c'est la Boondie la meilleure...

Et vers 15h30 visite à « Knox gorge », un peu moins dangereuse, quoique, car l'accès est très chaud ! mais très belle, un peu de fraîcheur, pas envie de remonter...

Bon, reste à descendre...

Voilà le chemin pour descendre, et remonter !
enfin juste un petit tronçon...

Vue d'en haut

J'ai passé trois jours hors du temps, hors du monde, dans la brutalité sauvage de la nature, dans ces grands coups de couteau dans la croûte terrestre, pour trouver au fond de petits paradis, et l'eau, qui n'existe pas à la surface, restons humble, c'est la Terre qui commande...

Une rencontre...

Ma tente, de nuit!

Demain je dois repartir, je regrette un peu, je me sens tellement bien dans cet univers violent, mais si beau, loin des hommes...

Quelques photos de Tom Price,

 

9° ETAPE

KARIJINI/MEEKATHARA

945 km

Longue étape de liaison, car cette fois, pas grand chose à voir, sinon l'immensité du bush australien …

Une petite erreur au départ, un panneau manqué à une intersection, et donc 140km pour rien, dans la mauvaise direction...

L'occasion de découvrir PARABURDOO, et son monument de la Résilience,

L'étape sera interminable, mis le contact de la voiture à 5h20 du matin, coupé le moteur à 17h45 !...

Un seul point de vie sur cette longue route, la Roadhouse de Kumarina, pour deux cafés noirs très forts, pour garder les yeux ouverts,

Trop fatigué pour manger le soir, deux verres de vin blanc dans le bar de l'hôtel, un vrai pub de cow boy, pour finir le chauffeur, et dormir comme un plomb...

Anecdote du jour, il a du faire très chaud aujourd'hui, arrivé à la chambre, un algéco amélioré, impossible de s’asseoir sur la lunette des toilettes tellement elle est brûlante !!!

La température varie entre 36° et 42° la journée, vu le programme je pense qu'on va subir pire, personnellement ça me va !!!

10° ETAPE

MEEKATHARA/LEONORA

636 km

Depuis Meekathara nous sommes dans les « Goldfields », la région des mines d'or,

Tous les petits villages que nous allons traverser ont poussé au temps des premiers pionniers venus chercher de l'or,

Ils sont maintenant retombés en sommeil, ne subsistent que les grosses mines industrielles, les petits « placers » ont disparu...

Un pitt, trou de mine à ciel ouvert

Meekathara, Cue, Mount Magnet, Sandstone, et les autres, petits villages très western, architecture d'époque, hôtels et bars typiques, avec parfois une skimpie au service !

Passage à Cue pour prendre des infos au point « I », et arrivée à Mount Magnet où des road-trains impressionnants sont stationnés,

Combien de tonnes ce convoi ?
et combien de chevaux la bête devant ?

Puis direction Sandstone, village inchangé depuis un siècle, sauf qu'à l'époque il y avait 8000 habitants, et aujourd'hui 300...

Le bar restaurant avec son plat du jour, les boissons gardées au frais dans de la glace, une vieille Ford du début du XX° garée devant la porte,

Visite au « London Bridge », encore un décor de western ! La chance de tomber sur un couple de perroquets multicolores, tellement extraordinaires que Philéas pense que ce sont des faux, jusqu'au moment où ils s'envolent !!!

Zérayam !!!

Là était le "bar", c'est au fond de ce trou qu'on gardait la bière au frais !!!!

Fin de l'étape sous de gros orages, premières pluies depuis le début du voyage, un peu de fraîcheur...

Arrivée à Leonora, apéro et dîner au White House, le saloon du coin, où la skimpie Maddie officie en petite tenue !

La même photo qu'en 1987,
La barmaid n'est pas la même, heureusement !
Quant à moi, je n'ai pas changé !!!

11° ETAPE

LEONORA/KALGOORLIE

352 km

A proximité de Leonora, le village de Gwallia, village originel des pionniers, chercheurs d'or, venus chercher fortune dans les goldfields,

Village entièrement conservé en l'état, avec ses cabanes, ses commerces, ses véhicules, ses outils et ses échoppes,

Un hôtel restaurant, un vieux garage, un bond de un siècle en arrière !!!

Au sommet de la colline, la « White House », la Maison Blanche, du patron, Monsieur Herbert Hoover, luxueuse, qui domine et le village et la mine d'or, toujours en activité,

Le "Pitt", un gouffre...

Les parois du Pitt, abruptes...

Herbert Hoover, jeune Américain venu lui aussi tenter sa chance en Terra Incognita, se retrouve à Gwallia et y réussi fort bien au tout début du XX° siècle,

Fortune faite, il rentrera très vite aux États-Unis, pour entrer en politique, y réussir également, et devenir en 1929 Président des États-Unis !!!

En avant vers le sud, pressés nous faisons l'impasse sur le plein d'essence car nous avons de quoi rejoindre le village suivant Menzies, nous ferons l'essence là-bas (erreur!!!!), Nous allons nous faire peur...

Menzies, encore un village du temps des pionniers, une rue, un hôtel, un bar, un général store, et une station-essence,

Nous voulons aller visiter le lac Balard, vers l'ouest, cent kilomètres aller et retour, et rejoindre ensuite Kalgoorlie, la grande ville de l'or, cent trente-six kilomètres au sud,

Il reste une autonomie de cent cinquante kilomètres d'après le "cerveau" de la voiture...

Bon, direct à la station, où il n'y a personne, et qui délivre du carburant 24/24 avec une carte de crédit,

mais qui n'accepte pas les cartes de crédit étrangères....

Nous sommes plantés !!!

Soit nous allons à Balard et sommes coincés ici au retour, soit nous descendons directement à Kalgoorlie, et pas de lac !

Attendre à la station pour essayer de se faire dépanner par un local qui viendrait faire le plein, à raison de trois ou quatre voitures par jour, ça sent le mauvais plan ! Et pas un coin d'ombre, il fait déjà quarante degrés !

Je propose d'aller au bar du village, le seul bar, le seul endroit où on puisse rencontrer du monde !

BINGO !, trois ouvriers des mines en train de boire un café, explications, demande d'aide, l'un d'eux nous dit  « pas de problème, vous me payez en cash et je vais avec vous à la station, vous faites le plein et je paye avec ma carte », merci l'ami, sauvés !!!

C'est ici que nous trouvons nos sauveurs !!!

Direction le lac Balard, étourdissant !!!

Après cinquante kilomètres de piste poussiéreuse, mais assez confortable, un grand lac salé, blanc et rouge, dans l'air brûlant qui crée des mirages, et nous fait croire voir la mer au loin...

La chaleur est terrible, brûlante, aucune ombre,

Un artiste, Antony GORMLEY, a utilisé le site, immense, pour y poser ça et là, cinquante et une sculptures « humaines » en acier, c'est magique,

Une œuvre d'art sur une toile de cinquante kilomètres carrés !

Une heure de balade et de photos, je marche dans ce désert, il doit faire près de cinquante degrés, le soleil réfléchi sur le blanc du sel, je suis dans un four, l'air est trouble, des mirages partout, les sculptures au loin semblent flotter au dessus du sol, et toujours cet océan bleu, inexistant, au loin...

Je grimpe l'unique colline qui est dans le lac, seul point haut, pour admirer le panorama, c'est à tomber en syncope, mais j'en prends plein les yeux...

Les humains d'acier dans le lac salé...

Je pense que c'est un mâle...

Je suis au sommet, Philéas me fait signe !

Jolie fille !!!

Retour à Menzies, deux bonnes bières glacées, et en route pour Kalgoorlie, rejointe en fin d'après midi,

Nous avons passé les 6000 km de road trip dans la journée...

 

Pensée du jour

 

La solitude,

Liberté,

Mais aussi une chute,

Très lente,

Comme la très légère graine,

Dans une douce brise,

Liberté,

La possibilité de voler,

Vers le bas...

KALGOORLIE

Kalgoorlie, trente ans plus tard !,

Fondée en 1893 suite à la découverte de l'or, par Paddy Hannan, Kalgoorlie est la ville de l'or !

Le « super pitt », c'est à dire le trou de la mine d'or à ciel ouvert, mesure 3,8 km de long, 2 km de large, et 400 mètres de profondeur !...

La grande ruée vers l'or, au tout début du vingtième siècle, peut être plus importante que celle du Yukon en 1898 au Canada, le Klondike !, s'était calmée au fil des ans, notamment la dernière fois que je suis venu, mais suite aux grandes demandes d'or récentes, Inde et Chine, la ville est redevenue depuis une dizaine d'années un nouvel eldorado, le revenu moyen ici est de vingt-cinq pour cent supérieur à celui du reste de l'Australie !

Balade en ville le matin, revoir les endroits visités en 1987, revoir la statue de Paddy Hannan, assis sur un rocher, avec sa gourde...

L'architecture des hôtels, dont la façade affiche 1898, 1900, 1903...flâner sous le soleil brûlant, faire des photos, boire une Furphy dans un vieux bar, rêver du temps des pionniers venus du monde entier chercher de l'or, espérant faire fortune, y réussissant parfois, mourant souvent d'épuisement ou de maladies, ruinés avant d'être riches...morts de rêve et d'espérance...
 

Paddy Hannan

Je suis heureux de retrouver cet endroit, tellement chargé d'histoires, glorieuses ou sinistres, faites de fortunes ou d'infortunes, d'arnaques et de crimes crapuleux, la ruée vers l'or! La grande aventure...

L'entrée du musée

Un vélo en bois !!!

Neophena splendida...

Le soir, soyons fous, une bière à la terrasse du « York Hôtel », le must de Kalgoorlie, au coucher du soleil, un peu d'or dans la bière, un peu d'or dans le ciel …

Demain, plein sud, vers Hyden...

12° ETAPE

KALGOORLIE/HYDEN
395 km

Petite étape pour descendre plus au sud, via Southern Cross, belle piste, rouge, large, et droite, rouler à cent vingt kilomètres heure dans la terre et la poussière, un vrai bonheur de Road Triper !!!

Belle nature, fleurs sauvages, passage par Coolgardie, également visitée en 1987, petit bourg, magnifiques hôtels construits à l'époque du rush vers l'or, qui trônent, fiers, dans la grande rue, vestiges majestueux dans un bourg fantôme...
 

Rencontre avec le lézard « Blue Tongue », le lézard à langue bleue, impressionnant mais inoffensif !

La piste vers Hyden

Il faut que j'impressionne, j'ai si peur...

Arrivée à Hyden et visite directe à Wave Rock, rocher géant en forme de vague, formé par l'érosion sur des millions d'années,

Pour donner l'échelle...

Belle lumière, majestueuse la vague, chapeau la nature !!!

Quelques visites alentour, tout est beau et sauvage, mais tout est éclipsé, noyé, par la vague !!!

13° ETAPE

HYDEN/PERTH
345 km

Retour au point de départ, nous allons boucler les 7000 km !,

Soleil et lumière toujours présents,

Un petit détour pour passer à « Ardath » où Phileas a un ami qui tient un hôtel/bar/restaurant, (surtout bar !), improbable, construit en 1925, dans un hameau minuscule, et où le potentiel de clients doit s'évaluer à une dizaine...

Impossible de le réveiller à 11h du matin, il doit dormir du sommeil profond des bières de la veille au soir...

Mais un voisin nous confirme que, hier soir, il était encore vivant !

Passage à SHACKLETON, autre petit bourg, où se trouve la plus petite banque d'Australie, fermée il n'y a pas si longtemps, dans les années 90 !
 



Les galahs se promènent en ville...

La plus petite banque d'Australie,
du Monde ???

Bon, ça, pas facile à doubler...
j'ai choisi par la gauche, pourquoi pas !

Quand même beaux les jacarandas !

Arrivée à PERTH, après ce road-trip de 7000 km, en 19 jours, des images plein les yeux, et la tête, une tonne de photos, des litres de bière,

Deux jours pour nettoyer le bonhomme et ses affaires, et je vais quitter cet endroit magnifique, le Western Australia, découvert en profondeur grâce à mon ami Phileas, et dont je comprends mieux l'amour qu'il lui porte depuis longtemps...

Une dernière bière, catalane, une Estrella, à la terrasse d'un bar de Subiaco, joli quartier de Perth, la mondialisation a parfois du bon !

Dans ce bar je découvre sur les murs des affiches publicitaires pour des marques de champagne...de Reims,
C'est possible ça !
Je n'y comprends plus rien !!!!

La bière de Fremantle

Subiaco, joli quartier

Je vais aller me poser dans « mon île » ! quelques semaines, pour décompresser un peu, revivre dans mon hamac ces grands moments, et reporter tout cela sur le blog...

 

Pensée du jour

J'aime ces endroits

Où la criminalité est quasiment inexistante

Hormis les femmes battues

Quelques cas de sodomie

Et un braquage occasionnel...

Joli Monde !

On se retrouve après,

Jesépaou, mais j'ai quelques idées,

Ça commencera sûrement par un « A », (non, ce n'est pas l'Albanie!)

En attendant,

                ENJOY

                                     &

                                                 B.A.P.

Avant de nous quitter,

quelques notes sur le Western Australia,

*La meilleure bière, parmi toutes testées, et il y en a beaucoup ! La FURPHY, et de loin !

*L'immensité du bush australien, des routes droites à l'infini, des centaines de kilomètres entre deux points de vie, et rien d'autre, faire 600 kilomètres et croiser 5 voitures...

*Les mouches, par milliards, omniprésentes, sur le corps, posées au coin des yeux et des lèvres, pour boire...

*Des sites naturels fabuleux, Shark Bay, Karijini, Balard, Hyden, Namboung, et la Nature, tout simplement,

*La faune particulière, marsupiaux, minuscules ou énormes, varans, serpents, environ 120 espèces quasiment toutes venimeuses et dangereuses, les oiseaux, galahs, cacatoès blancs, ou perroquets multicolores, lézards des plus étranges, Perentie ou Diable cornu,

*Villages retombés en désuétude après la ruée vers l'or, parfois carrément fantômes, presque fossilisés...

*Les mines d'or, immenses maintenant, aux mains de grosses sociétés minières, qui traitent le minerai par milliards de tonnes, laissant des « trous » à ciel ouvert, les « Pitts », assez vastes et profonds pour engloutir une petite ville...

*Des trains transportant du minerai, de fer en général, de deux kilomètres de long, soit deux cents wagons, une locomotive en tête, une autre en queue, et personne à bord, le tout étant piloté à distance !

*Les Road Trains, impressionnants, avec des chargements titanesques, qui font quarante mètres de long, et roulent à cent dix kilomètres heure, incapables de s'arrêter sur moins d'un kilomètre, et qui traversent le bush, d'une ville à l'autre, sur des milliers de kilomètres...

*La propreté des lieux, et le soin apporté à la préservation de la nature, les packs offerts gratuitement, avec les conseils qui vont avec, des sacs pour les déchets, pour les excréments, les gants et les pinces pour ramasser les trucs sales ou polluants, les stickers à coller sur la voiture, pour montrer qu'on souscrit, et les brochures pour les conseils en camping, à la plage, à la pêche, chapeau les gars, quelle leçon !!!

BON, JE VOUS LAISSE

Hasta Luego...