Le TGV birman / avril 2017




LE TGV BIRMAN – Avril 2017



Ça y est, je saute dans le train HSIPAW/PYIN OO LWIN,



Environ 120km à parcourir, le trajet dure 7 heures, au mieux..., rien à voir avec le nouveau TGV Bordeaux/Paris en 2h10 !!!



Je constate que c'est bien le même train qui m'a frôlé avant hier !
 
 
 



Quelle étape!, traversée à 20 km/h maximum des vallées, villages et plantations de la région, arrêts fréquents dans de minuscules petites gares, remplies de Birmans, venus prendre le train, récupérer ou expédier des marchandises, petits stands de nourritures et boissons, bières fraîches aussi !!!,

Une petite gare

"Traîner" dans les rizières

La voie est taillée dans le paysage

La voie ferrée est très sommaire...

Ici taillée dans le roc


Ambiance chaleureuse, on approche il est vrai du nouvel an birman, et donc, de la fête de l'eau,



Déjà, des gosses postés le long de la voie, attendent le train pour jeter des gamelles d'eau par les fenêtres sur les passagers, en hurlant de rire, nous serons douchés cinq ou six fois...



Puis on arrive au viaduc de GOK TEIK,
 le train ralentit et roule au pas,



IMPRESSIONNANT !,



Par la fenêtre on voit les structures du pont disparaître dans la jungle, cent mètres plus bas,



Entrelacs de poutrelles métalliques, pas très grosses, mais nombreuses,



Quel travail pour réaliser cet ouvrage en 1900 !, avec quels moyens de manutention ?

Le fameux pont





La traversée dure près de dix minutes, puis nous « accélérons » pour rejoindre PYI OO LWIN en deux heures trente (50 km!),

Arrivée à la gare de GOK TEIK,
en arrière plan le pont




 

Le grand bonheur de la journée est de voyager en train avec les Birmans et leurs familles, femmes et enfants,



Bien sûr le train c'est long, très long, mais peut-être le meilleur moyen de découvrir le pays...






PYIN OO LWIN



Ancienne ville coloniale d'altitude, au climat tempéré, pour les riches colons anglais et les militaires de haut rang, au siècle dernier,



Un peu comme les Highlands dans les Camerons de Malaisie...



Restent de beaux immeubles et habitations d'un style très anglais, début du XX°, des calèches avec chevaux et cocher,



SO BRITISH !!!



J'y passerai la fin d'après-midi, la nuit, une matinée, avant d'enchaîner,




Ici aussi on connait ZIZOU !

Mon hôtel, vieux bâtiment colonial






J'ai décidé d'aller dans la région de Bagan,
site majeur de Birmanie,



On se retrouve là-bas,



En attendant,



                  ENJOY

                                    &

                                               B.A.P.






HSYPAW / A la frontière des zones interdites - Avril 2017

 
 
 
HSYPAW
A la frontière des zones interdites - Avril 2017
 


HSIPAW

(prononcer « sipo »)



Mandalay/Hsipaw, une impasse parce que au-delà de Hsipaw, c'est fermé aux étrangers, mais c'est une région authentique, peuplée de Palaungs et de Shans, propice au trek et à la découverte de villages, peu visités, et qui n'ont pas changé depuis des siècles (hormis tee shirts publicitaires et smartphones...),



Départ en bus de Mandalay à 14h,
censé arriver vers vingt heures,

Oh, ça va encore être un voyage confortable...


Peu à peu on monte en altitude dans un décor naturel et sauvage, ponctué de villages campagnards,



En fin d'après-midi, traversée des gorges de « GOKTEIK », impressionnantes, une faille dans le plateau, façon canyon, profonde et large de quelques centaines de mètres, la route descend en lacets serrés, pour remonter à l'identique sur l'autre versant,



On a l'impression de descendre une paroi verticale ! La route est quasiment sculptée dans la pente...



Et fonctionne comme une route à horaire, vu son étroitesse,



Une demi-heure d'arrêt, pour laisser passer environ deux cents camions, puis à notre tour de descendre,



En vérité, cette route est un axe majeur de communication avec la Chine, et le trafic est dément, trafic en tout genre...

Par la fenêtre, je vois en-dessous de moi, les cinq lacets suivants, et pas un brin d'herbe, juste des murs verticaux, à l'aplomb, et les toits des camions, de plus en plus petits, qui semblent empilés les uns sur les autres, au fond de la vallée, je distingue, dans le coucher du soleil, le viaduc qui lui, permet aux trains de traverser,



Ce viaduc rejoint les deux flancs de la faille, à leurs sommets, moralité, cent mètres de haut et près de sept cent mètres de long...



Ce pont, tout en poutrelles métalliques, genre Eiffel, construit en 1901, était le plus haut du monde,



Le MILLAU de HSIPAW !!!



Il a été rafistolé il y a vingt-cinq ans, mais reste un peu branlant, les trains passent au ralenti, genre trois kilomètre-heure, et paraît-il, on entend les structures craquer de manière inquiétante..



Ça me va,
Je redescendrai vers Mandalay en train !



Arrivée à Hsipaw en pleine nuit, finalement vingt-deux heures !,

Une chambre, une bière, une assiette,
On verra demain pour la suite..



Le matin départ à moto, car finalement, je suis ressorti, à vingt-trois heures pour en dénicher une, marchandise rare dans le coin, bien m'en a pris !


Un truc pourri, mauvais freins, fourche avant sans huile, donc aucune suspension, et commande de boîte de vitesse remplacée par un bout de fer à béton soudé....un vrai régal, mais pas cher, et le propriétaire ne m'a demandé ni mon nom, ni aucun papier, je lui ai juste filé trois euros pour deux jours...
 
C'est bien quand c'est simple !



Sans carte précise, un vague dessin photocopié récupéré à l'hôtel, je pars à la découverte des villages environnants,

Très sympa, petites maisons shans aux murs tressés, jardins et cultures florissants, propres, abondants, l'impression que tout pousse par ici,

Bien sûr, des pagodes et des stupas partout ! (avec des petits « bouts de Bouddha »?)



J'en ai vu des temples depuis quatre ans, mais la Birmanie c'est record !



Arrêt dans un hameau, une échoppe, une femme qui me fait signe d'approcher, de m’asseoir à l'ombre car il fait une chaleur à ne pas mettre un trekkeur dehors, ni un motard...

Elle vend un peu de tout, un tout petit peu, de tout le minimum, petit minimum.. mais............elle a de la bière fraîche !, chinoise !, la glacière est grande comme une boîte à chaussures, je lui achète deux bières, soit le tiers du stock, et les déguste tranquillement en regardant le décor alentour,



Pendant ce temps, elle m'évente avec une petite raquette en tressage et en me souriant,
 
le Calife à l'oasis !



Nous communiquons un peu, en thaï ! Quel âge ? Quel est ton pays ? As tu des enfants ? Etc...



Un type du coin s'arrête pour acheter du tabac, curieux de moi il vient s'asseoir, je lui paye une bière, il est heureux, et remet la tournée (donc stock de bières égal à zéro!)

Magasin/Bistrot dans la campagne

Petite bière chinoise


Je repars au hasard des chemins sur la moto, je longe la voie ferrée, celle qui permet d'aller jusqu'à Yangoon (prévoir quelques jours! et quelques nuits), on se croirait dans un western, un train arrive, je dois m'arrêter et me serrer sur le talus, il passe à quinze kilomètres heure...et à moins d'un mètre de moi!

La voie ferrée qui descend jusqu'à Yangoon

Le train...


Oui j'ai décidé d'oublier l'idée de « trekker », la météo annonce 40°, ressentis 44°, toute la semaine ! Alors marcher avec un surpoids de cinq kilos de flotte, sachant que, de toute façon, on va en manquer...

Par contre, le climat est étrange, c'est 40° la journée, et 17° la nuit, ça fait 23° d'écart ! Brutal !



Ça me rappelle la Mongolie, 50° la journée, 10° la nuit...



Bon, j'ai passé une super journée, découvertes simples, rencontres avec des gens charmants, généreux, et souriants.



Je repars demain dans un autre secteur, pour faire la même chose,



Et après, je saute dans ce fameux train !!!



Bon, là aussi on est dans le Kitsch...
Un temple mappemonde...


Maisons Chans


Le curry birman,
Viande en sauce et riz à volonté
servis avec une dizaine de condiments épicés

Au dessus de la ville, un endroit appelé "le petit Bagan"


Hameau Chan, traditionnel



Un banian pousse dans le cœur d'un stupa !

Vraiment dedans!

Tôt le matin au marché

Jeunes bonzes, les "quémandes" du matin






 

Deuxième jour de balade, sur cette moto à la « Mad Max », version série B, au hasard des chemins, de pierres ou de sable,



Encore de jolis villages, aux habitations typiques, toujours sur pilotis, mousson oblige...



Petite surprise en fin d'après-midi, je suis loin de la route principale, qui va à Lashio (interdite!), mais pas loin au-dessus de ce bourg, car il n'y a pratiquement aucun contrôle sur les chemins de montagne, et traverse un village important, au creux d'une doline profonde,



Je vois, au bout du chemin principal, venant vers moi, deux jeunes, en pantalon treillis, torse nu, avec quelque chose qui dépasse, derrière l'épaule, comme un bâton ou un manche d'outil...

Nous nous croisons, je leur fais un petit signe de la main, me retourne, et vois qu'ils portent chacun une Kalachnikov en bandoulière !!!



Pas le genre d'arme pour aller à la chasse...

Je stoppe, mets la main sur mon bras pour sortir mon appareil photo, ils se retournent, pour me regarder fixement...



Bon, tout bien analysé, très vite, j'enlève ma main de mon avant-bras, leur refais un petit signe, accompagné d'un gentil sourire, et repars,

Pas de photo, je crois que c'est plus sûr...

Je pense que je viens de croiser deux guérilleros shan, de vingt ans...



 



Les camions locaux,
Le capot moteur n'est pas manquant,
Il n'est pas prévu à l'origine !

Petite ferme shan

Les hautes vallées de Hsipaw

Scène de la vie ordinaire



Bon, il faut rentrer, avec ma Harley/Mécano/Moulinex, et boucler le sac pour attraper le TGV de demain !

On se retrouve dedans!

En attendant,

                     ENJOY
                                          &
                                                        B.A.P.

Eh, Cherche pas BUZZ, ce fainéant était resté couché pendant que je bossais sur le terrain !!!



MANDALAY/MYANMAR - Avril 2017

MANDALAY / MYANMAR - Avril 2017

Puisque je me suis fait coincer par la taille maximum autorisée de l'article précédent, relisez le afin d'être sûr d'avoir profité de tout !

MANDALAY



Onze heures de « Nightbus », arrivé à la gare routière de Mandalay à 5h30, il fait nuit,

Un mauvais café, 3 in One! à la seule gargote ouverte,

Un coup d’œil sur ma petite carte, le pont « Ubein » n'est pas très loin, je négocie avec un chauffeur de taxi pour qu'il me conduise là-bas et m'attende une heure sur place pour le lever du soleil, et me dépose ensuite en ville,


L'aube se précise, le soleil pointe, sur place il n'y a que des Birmans qui vaquent, nettoyant les allées, préparant les stands de souvenirs pour les touristes qui vont défiler jusqu'au soir, des bonzes qui déambulent par petits groupes sur le pont, quelques matinaux qui font du sport



Le fameux pont « Ubein » de Mandalay !

Long de mille quatre cents mètres, tout en bois de teck, il enjambe le lac Taungtama à Amapura, ancienne cité très proche de la ville, quand le lac est au plus haut,

Il s'agit du plus long pont en bois du Monde..



Au lever du soleil la lumière est belle sur ce grand mille-pattes (1060 piliers...)

Ce doit être encore plus beau quand il a les pieds dans l'eau, mais ce sera dans six mois !

MUSIQUE :  https://www.youtube.com/watch?v=npPfSyREQhM
Mettez la, cette musique, c'est la réponse à une question que je vous ai posée il y a plus d'un an, et à laquelle personne n'a su répondre, personne ne suit!!!
De plus c'est un peu l'âme de cet article!(au deuxième degré...)

 












Descente en ville pour trouver une chambre, et balade, le marché, une jolie pagode, « Eindawya », les grandes avenues, bruyantes, encombrées et polluées,
 
Eindawya


Difficile d'imaginer la splendeur de la Mandalay d'autrefois, noyée, submergée par des blocs de béton, en 3D, mais sans ID,



Je sens que je ne vais pas rester...



Je vais traîner encore un jour et partir vers le nord, à la campagne !



Avant de quitter la « City », visite au « Bouddha maigre », très grand, et très maigre, entouré de centaines de Bouddhas plus petits, pas maigres !










Et une visite au temple « Kuthodaw », impressionnant, le lieu étant réputé pour renfermer le plus grand livre du Monde !



En effet, il y a 729 stupas blancs abritant chacun une stèle de marbre gravée, ces stèles, comme les pages d'un livre, chaque page pesant plus de cent kilos, représentent la somme des quinze livres du « Tripitaka », le recueil des textes fondateurs du courant bouddhiste Theravada, la forme de bouddhisme pratiquée en Birmanie depuis des siècles,



C'est gravé en tout petits caractères, à la dernière lecture complète de l'ouvrage, lors d'un synode bouddhiste, il fallut 2400 moines qui mirent six mois, en se relayant, à lire l'intégralité du « bouquin » !

Entrée du "bouquin"!





Maquette du lieu,
non, il n'y a pas de miroir au milieu !

Vue aérienne

Quelle lumière !


Je ne sais si c'est le plus grand livre du Monde, par contre, c'est certainement le plus lourd....



Passé la fin de journée au bord du fleuve Ayarwadi, qui me rappelle le Mékong, large et puissant, avec un fort courant, et des dizaines de ferries qui invitent à embarquer, je me sens mieux...



Trouvé en chemin, un mini pont Ubein en bois, dans un quartier intime, paisible, un petit coin de paradis dans la Mandalay folle...




Il suffit de passer le pont...




QUELQUES PHOTOS DE PLUS...





Images du marché




Camion-moto ! ou Moto-camion!


Le plus vieux Land Rover que j'ai jamais vu !
et sur la plaque Land Rover de calandre,
est écrit "Birmingham"
C'est un "série 1" construit entre 1949 et 1958 !
Toujours en état de marche...



LOST IN MANDALAY

 

Je suis à l'angle de la 26° et de la 87°, et je n'attends personne,

Je grignote des graines de tournesol, et crache les écales dans la poussière et le bruit,

Les hauts parleurs de la mosquée qui nasillent,

Les litanies des bonzes de la paya Eindawya,

Au loin, les cloches de la cathédrale du Sacré-cœur,

Que de promesses différées, messages dilatoires,

Je regarde la multitude qui grouille,

La foultitude qui vaque,

La 26° sent la poussière et le gasoil,

La 87°, les fleurs, le poulet grillé, le poisson séché,

et la merde,

26/87, touché, coulé...

Décidément, je n'aime plus les grandes villes,

Étouffantes, oppressantes, éreintantes,

Je veux de l'air et de l'espace,

Moins de monde

Moins de tout...

Allez, demain je repars, dans le nord-est,
vers HSIPAW...

En attendant,

                 ENJOY
                                      &
                                                  B.A.P.

Eh, t'as trouvé BUZZ ?