Interlude thailandais 12/20 juillet 2014




INTERLUDE




De retour à Ranong, la mousson bat son plein....Quelques éclaircies entre des averses... verses, des orages violents, et de petites tempêtes qui valent bien une dépression à Nouméa !

Petite musique, de Springsteen, chantée par Emmylou Harris :


Renseignements pris, et mon ami Google consulté, il est vrai que la mousson dans le nord d'Andaman, ce n'est pas rien. Certaines années la saison des pluies dure huit mois...



J'ai bien choisi mon coin pour moisir tranquille.
 Heureusement la moto et de belles, mais courtes éclaircies, permettent de rayonner dans les environs et de passer le temps, ce qui, somme toute, offre également le temps de prendre un peu de repos et recharger les batteries.



Au sud de Ranong, sur la route de Phan Nga, ce coin pourri si vous vous souvenez de l'article, je découvre, en pleine campagne, un petit temple, agrémenté d'un étang, de bonne taille, où il est vraisemblablement interdit de pêcher car, peuplé de carpes, on a vraiment l'impression qu'il y a plus de poissons que d'eau !


bien joli monument, en pleine campagne


un peu serrées les carpes....comme des sardines

tremperai bien un hameçon moi !
 



Je pousse un peu plus loin, vers un parc naturel, le Ngao National Park, où une petite marche permet de découvrir une belle forêt, ornée d'une jolie cascade.






Une dernière escapade à moto, entre deux averses, me fait découvrir Khaoya Hill, « les Grass Hills », collines dépourvues d'arbres et couvertes d'une herbe dense et verte.


les grass hills

Les mêmes, vues par la petite fourmi hissée sur un brin d'herbe



Ranong commence à être sérieusement sous l'eau, et fait le sujet des informations quotidiennes à la télé,

je ne vais pas moisir plus longtemps,

j'ai comme une envie de glisser,

de glisser vers le sud,

je vais descendre vers Phuket, un peu moins rincée, et me balader en attendant mon avion, de Air Malaysia, eh oui !, qui doit m'envoler jusqu'à Penang.





PHUKET

 
 
 
La carte :

 
 
Pardon :  https://www.google.com.my/maps/@7.9600935,98.3565583,43782m/data=!3m1!1e3


Un bus direct, 5 heures de route, me dépose à la gare des bus de Koh Phuket, l'île étant reliée à la grande terre par un pont. Un autre bus me permet de descendre vers le sud-est à Phuket Town.



Je vais y rester deux nuits, louer une moto, et jeter un coup d’œil sur la ville et les environs.



Phuket, ancien comptoir portugais, était déjà développé avant l'arrivée du tourisme, en raison de l'exploitation d'hévéas et de mines d'étain. La ville est assez peu défigurée, car située dans le sud-est, les grands spots touristiques s'étalant le long de la côte ouest, Patong et autres, je n'irai pas...



Premier jour, à pied et à moto dans la ville, de beaux vestiges de cette architecture appelée «  Sino-portugaise », plus juste serait «  Sino-coloniale » l'inspiration étant plus large que chinoise et portugaise...De nouveaux bâtiments gardent un petit côté inspiré pour mieux se fondre dans les anciens quartiers, pas mal.



Bon, c'est un peu "chargé", c'est bien sino-portugais et pas porto-chinois...

Cà, c'est récent, pas si laid


Allez retour avec la moto jusqu'à l'extrême sud de l'île, le cap Promthep, haut lieu touristique, avec ses restaurants et tous les visiteurs qui viennent y espérer un coucher de soleil magique !
ce soir ils en seront pour leurs frais, moi aussi...

Dites moi que c'est joli........

6O km de moto quand même !!!
 



Le soir, à 21 heures, les marchands préparent déjà les étals du marché aux légumes du matin, qui ouvre à 5 heures !!


 



Avant d'aller dormir, je déniche un petit bar sympa, façon pub, original et où des groupes se produisent, dégustation de quelques bières, bien obligé...

Le ROCKING ANGELS
 

Quelques photos, de têtes connues, et de vieux vinyls

l'inévitable blague dans les toilettes



Deuxième jour, une visite à la ferme des papillons et des insectes, lieu très bien aménagé, où l'on peut passer quelques heures sans les voir s'écouler, tant l'ambiance est agréable, on baigne dans la fraîcheur, entouré de centaines de papillons qui volettent, butinent, se reproduisent, et se posent sur vous...

L'occasion aussi de voir de beaux insectes, scorpions, mygales, phasmes, scarabées, de très prés.

Donc photos !!!

Scorpion américain, mortel ! et vivant!

Scorpion thailandais;;;sépa!

Mygale

Remygale

Joli scarabée a cinq cornes, 12cm quand même

les papillons sont vraiment magnifiques

L'amante (religieuse) en train de dévorer son amant qui vient de la manter, pour la première, et la dernière fois..

Seul le flash peut faire ressortir ce phasme qui à la forme et la couleur des feuilles de l'arbre qu'il dévore


Joli phasme... de trente centimètres

Monsieur, uni, fait sa cour à Madame, plus colorée

Très grand, et très joli

Celui là aussi


Dans la foulée je saute dans un bus pour Nai Yang, nord-est de l'île, afin d'y passer le reste de l'après midi, une nuit et une matinée, avant de rejoindre l'aéroport, très proche, et prendre mon avion pour Penang.

Nai Yang, très jolie plage, peu fréquentée en cette saison, et qui essuie tout de même de belles averses de saison, trente minutes sur la plage permettent de réaliser des clichés bien différents !

18h

18h15

18h30

J'aime bien le rendu du sable...


Je loge dans un petit guesthouse récent, en bord de mer, de l'autre côté de la rue, étroite, se dressent les restes d'un immense hôtel, abandonné, ravagé par le tsunami, et non restauré depuis. On comprend que le lieu n'a pas été épargné, et à reçu en plein...

sans commentaires...

Là non plus...


Voilà,
 pas de grandes aventures cette fois,
 ce fut tranquille, presque pépère,
mais plein de découvertes quand même,

Allez, on enchaîne,
prochaine étape,
la Malaisie

on se retrouve là bas,
en attendant,


                   Enjoy
&
                         B.A.P
 

 

KOH CHANG - Second rendez vous - 30 juin/10 juillet 2014



Koh Chang - Second rendez vous


le 30 juin il y a un bateau pour Koh Chang, je signe,

j'enchaîne, sans faux-maillon......



Traversée comme en avril, mais en pire, pluie battante, grosse houle, je suis encore le seul blanc, avec une vingtaine de thais, les femmes et les enfants sont dans les tons verts, le cœur au bord des lèvres, ambiance...

Arrivée au «  pier » 15h, au gîte 16h, marche + moto stop,

la visite commence demain !


Le bateau Ranong/Koh Chang

Mon bungalow - avec le courrier International du 23 juin acheté à Paris!

Voilà, installé...




Pour la musique, pas le choix ! :
 https://www.youtube.com/watch?v=6ZxBuqStdTA



Le 1° juillet – Village Moken




En coupant dans la jungle le nord de l'île, un petit village de Chao ley ( gitans de la mer) est à 40 mn de marche.

Quelques familles, comme d'habitude installées sur l'estran, dans des cabanes sur pilotis, vivants de la pêche, dans des conditions plus que modestes...Ceux ci sont catholiques, une jolie petite église trône sur la terre ferme, à l'intérieur, un banc, un christ sur la croix. Comme à Phang Nga où le seul bâtiment sur terre était la mosquée, le seul endroit protégé, un peu mieux situé, est le lieu de culte...

Un petit magasin, des enfants qui rient, j'y vais avec rien, et je me sens tout de même décalé, étranger, invasif... En retour, je n'ai que sourires, on m'offre des beignets de bananes, des citrons, un poisson ! On refuse mon argent, un petit billet, il faut que j'insiste, et laisse le billet sur la table, avec un caillou posé dessus. Je repars, heureux, et presque gêné. Encore une belle leçon d'humilité et de simplicité.


Le village

Petits gitans

Un craboïde ?

Un Crabovni ?







Le 2 juillet – Rien




Contemplatif, rien d'autre à faire que de laisser le temps s'étirer, passer doucement,

réaliser que les secondes, minutes, heures, ne signifient rien, sont d'une totale subjectivité,

Je lis le dernier bouquin de Tesson, offert par Martine, un bloc notes d'une densité absolue, que je vais garder après l'avoir lu et relu, c'est un peu lourd mais tant pis.



Je décide de bouger un peu, quand même !, l'île est peuplée de « Hornbills », d'après les commentaires touristiques, et les habitants. On m'a fait entendre leurs cris, uniques et bruyants, mais je ne sais de quoi il s'agit. Je pars donc en chasse avec mon petit baroudeur, on verra bien...

Je fini par débusquer un couple, sur un arbre perché! En fait il s'agit de Toucans, magnifiques, finalement assez peu farouches car non chassés et non perturbés par un tourisme de masse...

Je réussis à faire quelques clichés malgré mon matériel modeste pour ce genre de safari. Content !



Je me fais rincer par la pluie de mousson,

le soleil revient,

les Hornbills font un Toucan d'enfer...




 



3 juillet – Le phare




Un îlot rocheux, au large de « ma »plage, me fait de l’œil . J'avais repéré, en avril, que la nuit, un phare flashait à son sommet. C'est décidé, j'y vais !

Kayak, pagaie,sac étanche, une ligne de pêche pour risquer, pourquoi pas, un poisson je déterris.

Plein soleil, forte houle, mais longue et calme. Je traîne un peu en chemin, pêchant sans succès.

En quelques minutes le temps change, je ne vois plus les côtes birmanes, derrière et au dessus de moi, un soleil éclatant, devant, du très mauvais temps, mais d'une telle beauté ! Un grain diluvien, d'un bleu profond, c'est pour moi dans quelques minutes ! Il va falloir Aunt Son Souquer ferme vers l'îlot...



"Mon" îlot

Alerte au grain

ça me vient droit dessus - Le premier à l'îlot ?
 



Quelques minutes plus tard je suis sous les trombes, ne vois ni la côte, ni l'îlot, je me couche sur le kayak pour améliorer la stabilité et attends. Les vagues, chaudes, écument, la pluie, chaude également, me rince, c'est magique, je bouchonne sur la mer d'Andaman...

Vingt minutes plus tard je suis en plein soleil, j'ai dérivé de trois cents mètres, vers l'îlot !

Faire le tour pour trouver un endroit où accoster, pas facile, une minuscule bande de galets me permet de tirer le kayak au sec et de l’amarrer, direction le sommet.

Soixante dix mètres de haut, ça veut dire cent mètres maxi à grimper dans la jungle, faudrait manquer de chance pour marcher sur un serpent, encore plus pour qu'il soit dangereux, on oublie...

Arrivée au pied du phare, porte brisée, au sol, à l'intérieur une succession d'échelles métalliques permet de grimper. C'est infesté de chauves-souris de belle taille, qui batmannent autour de moi.

Arrivé au sommet, la porte qui donne sur l'extérieur et le minuscule chemin de ronde, est enchaînée et cadenassée ! En jouant sur les maillons de la chaîne, j'arrive à prendre un peu de jeu, sortir un bras, et faire quelques clichés, à l'aveugle.

Mission accomplie, reste à rentrer, par forte houle, à Koh Chang.

En route, j'accoste un bateau de pêcheurs moken qui relèvent leurs filets ; une cigarette ensemble sous la pluie, ils veulent me donner un poisson, je refuse, ils en ont assez peu, et les poissons, je les pêche moi même ! Bon, là, j'en ai pas pris un, ce soir, ça sera riz/omelette !



Retour sur la plage, je me fais engueuler par le gérant qui me croyait mort ! Je me dis qu'il doit bien m'aimer pour une telle colère !! je lui explique en riant que j'ai été champion de France de kayak, et que je n'ai pas peur de ces petites vaguelettes....bec cloué, il m'offre une bière...

Bonne journée !



Couché, le phare ! désolé comme dirait M.D.


arrière-plan,Koh Chang, au loin Koh Phayam

Me suis fait mordre par un petit, heureusement pas par la mère...

Les Mokens relèvent le filet sous un grain

 



4 juillet – au départ, rien, à l'arrivée, tout.







Voyageur solitaire...

« J'entends de me branler quand le branle me plaît »

disait Montaigne,

à prendre le mot branler au sens de l'époque, c'est à dire se mouvoir.....

non mais !

Le bonheur ne frappe pas à la porte, on va le chercher, à pieds, sans savoir où, mais comme on fait la « démarche », on tombe dessus...

départ vers le sud de l île, par la côte.

Succession de baies et plages magnifiques, désertes, un joli temple,

direction le cœur de l'île, un petit village à un carrefour de pistes, un magasin qui vend des cigarettes, de la bière et du rhum, et quelques eaux minérales douteuses. Une petite pause, quelques courses, et on repart.

Remontée par le centre de l'île, un lac, d'une pureté étonnante, vue la quantité de pluie qui tombe quotidiennement, envahi de joncs, nénuphars, survolés de centaines de libellules, petits hélicos irisés et nacrés.

Au bord du chemin, une petite bâtisse, fort propre, le « New Shop », c'est pour ça que c'est fort propre ! « Mai », le patron, sympa, a installé, et qui prends toute la place, une immense table de snooker, en excellent état, et bien calée!! OK c'est parti pour une frame, j'y crois pas !!!

Si j'avais imaginé jouer au billard aujourd'hui, et ici !!

Le mieux reste à venir...

Entre deux coups de queue, nous parlons de choses et d'autres, puis de Foot..

Il m'apprend que, ce soir, c'est France/Allemagne, et que, pas très loin de là, quelqu'un a une télé, et que tous vont se retrouver là à 23h, avec quelques bouteilles de Lao, pour regarder le match.

Il me fait une croix au stylo sur ma petite carte pour m'indiquer l'endroit et me donne rendez vous pour le soir, super !

En vérité, il s'est trompé de deux kilomètres, ce qui fait que, au lieu d'une heure de marche de nuit, j'en mettrais deux, à la frontale, à patauger dans les marais, avant de trouver la petite lumière qui me fera trouver la télé, vieille, couleurs délavées, branchée sur une colonne de batteries de voiture, et regarder le match, commenté en thai !!!

Bon, comme d'habitude, ce sont les allemands qui gagnent...deux heures pour rentrer, sous la pluie, couché à 3h30, Super !

Décidemment, Koh Chang réserve bien des surprises ! Cueillies au fil du jour,



C'est certain, je n'arrêterai pas de marcher, vers rien, puisque l'on va vers tout.









France/Allemagne



5 juillet – Journée fluide




Journée entière de tempête,

La mer, déchaînée par le vent, écume,

Les vagues se brisent sur les rochers, sous le bungalow,

La boue ruisselle sur les pentes, jusqu’à la mer,

tout cela arrive d'en face, de birmanie,

Les sale eau !

Je me sens amphidrome, seul, unicellulaire,

Je me suis mis à l'unisson, une soupe à midi, et,

de la journée, n'ai bu que de l'eau,

une fois n'est pas péché !



Quelques photos pour finir,

à Koh Chang, les phasmes font trente centimètres, les margouillats pèsent 200 grammes, les araignées 10 cm, les moustiques, énormes, ont des trompes en titane, les fourmis sont aussi grosses que les cigales, qui sont géantes...











 

 

14 juillet, sept jours de déluge....

Koh Phayam c'est pas gagné...

Ranong est inondé, je vais quitter mon rez de chaussée et prendre une chambre à l'étage...

La rivière monte, on se croirait à GAIA...

J'ai les images par la fenêtre, et les mêmes aux infos à la télé...

 et on annonce un typhon qui arrive par le sud-est...

 Donc, jesépa, je sèche!..

.On se retrouve là-bas, chez...Paou !!!!!

 
en attendant
 
                    Enjoy
                                      &
                                                   B.A.P