KINABALU....Woualou 12/15 Août 2014


KINABALU/Sabah...Woualou ! 12/15 Août 2014




Miri/Kota Kinabalu en avion, sur Air « …... » ( ça c'est pour mon amie Daisyone!)

facile, pratique, improductif,

rien vu, rien appris,

le propre de l'avion, c'est le sale du voyage,

Survolé Brunei, son Sultan doit avoir plus d'avions à lui tout seul que moi de chaussettes !

Vu les nuages, je suis au soleil, lui non ! Nah !




Le drapeau du Sabah, Malaisie + Kinabalu


Arrivée à « KK » airport, shuttle jusqu'au terminal bus, pas vu la ville, Menfouthi ( ça, en malais, ça signifie : « tout bien pesé, et réflexion faite, ça ne m'intéresse pas plus que ça de visiter le centre ville, parce que j'ai vraiment autre chose à foutre » oui, le malais, c'est très concis!) un billet pour Ranau, je descendrai en chemin, ce qui m'intéresse c'est le parc national du Mont Kinabalu ! et le sommet à 4090 mètres!



Quatre-vingt-dix kilomètres plus loin, me voilà lâché en haut d'un col, sous la pluie, à l'entrée du parc.

Demande de renseignements, tarif d'entrée, ok, je dis que je viens pour le mont Kinabalu, sourire, on m'envoie au bureau des informations, je répète, sourire, on me dit que si je veux dormir dans les gîtes à l'intérieur du parc, c'est complet, full, pas de place, je suis déçu, quinze secondes, parce que dès que je vois les tarifs, je suis content d'aller dormir ailleurs, on me donne des polycopies avec des itinéraires de treks ( là, j'ai manqué de jugeote, trop confiant!)et on me dit qu'il y a de petits hôtels le long de la route principale, un ou deux kilomètres plus bas.

En avant, deux kilomètres de marche, je trouve un petit guesthouse sympa à prix abordable, je m'installe, il pleut toujours, il est 15h, on est à 1500 mètres, il fait 15° !

à 20h il fait, non pas 20°, trop facile ! Mais 12°

Je vais aller dormir, on verra demain, et on va attendre que le temps s'améliore un peu,

Je vais attendre trois jours...... à tourner en rond et faire quelques photos, dans l'espoir d'une éclaircie.



Je vous préviens, pour les photos, cette fois-ci, ça va être un peu pauvre...

à goûter à la bière vietnamienne,
les viets sont les seuls, à ma connaissance, à avoir fait un petit effort sur le code barre !!
et la bière porte un nom espagnol ????????????????




celle là c'est pour Tim !



Un matin, toujours couvert, mais il ne pleut pas, c'est parti, je suis minimal en équipement, mais ça va, je me suis acheté un poncho, chinois, et une paire de gants, chinois, pour un bon prix, chinois.

Entrée du parc, payé, on m'indique que l’accès au Mont est à cinq kilomètres, par là, au bout de la piste, carrossable , à Timpohon Gate.

Entrée du Parc

Affiche du Mont Kinabalu, je m'y vois déjà!!


Je demande le prix des taxis, merci, je me dis ( oui quand on voyage seul, on se parle beaucoup................quand on vieillit, aussi) que le taxi le moins cher, ce sont mes chaussures, et en avant pour cinq kilomètres d'échauffement.

Arrivée à Timpohon Gate, poste de contrôle, passeport, remplir le livre du poste, nom, nationalité, etc..., ça fait dix ringits, et vous avez le droit d'aller jusqu'à Layang Layang!!!???



Mais moi je veux aller au sommet !

Pas possible Monsieur, il vous faut payer nanana ringits (pas loin de deux cents euros!)...............à l'entrée du parc !

Mais j'en viens, on ne m'a rien dit !

.......bon c'est très cher (surtout pour moi!)

Bon, je peux vous payer ici maintenant ?

Non, il faut retourner à l'entrée du parc !

Minimum douze kilomètres aller retour !!!

je regarde ma montre, 9h, c'est râpé,

OK, je paye dix pour aller jusqu'à Layang Layang.( je verrai après)

En avant, ça grimpe dur, mais sur un chemin très marqué, beau comme tout, et je suis en forme, et en colère !!

Je double petit à petit une dizaine de petits groupes, de deux à quatre membres, accompagnés de guide et porteurs, qui, je le saurai plus tard, vont faire le sommet en deux jours, dormir en route dans un hôtel vers 3000m, luxueux, et redescendre en un ou deux jours.

A 11h40 je suis au bout du chemin permis, en gros, à mi-chemin, en distance et en altitude, j'ai gravi 1200m en une heure et demie, et je pète la forme .

Je sais maintenant que le reste, c'est du pareil au même, pas plus dur, physiquement !!

Je peux grimper là-haut et redescendre dans la foulée, la nuit me prendra vers la fin, sur le chemin propre et, de plus, c'est la pleine lune !

Vraiment tenté de braver l'interdiction, je m'accorde une demie-heure pour boire, grignoter et réfléchir.
 

Le chemin d'accès, très propre

La forêt de mousses, une vraie moquette!
 

Les « cordées » doublées arrivent une à une, sur deux d'entre elles le guide me fait soit un signe du pouce soit un petit salut militaire, du genre bravo, ou respect.. ça fait plaisir, ils s'emmerdent avec leurs clients qui avancent comme des escargots, et dont ils portent les affaires....

Je me dis que finalement, c'est vraiment risqué, le panneau est très clair sur les infractions, amende énorme+prison!de plus j'ai un badge jaune autour du cou, donné à l'entrée, ceux qui montent en ont un rouge,  ils vont s'arrêter en route, je vais être le seul à continuer, je vais me faire repérer grave, et dénoncer, c'est quasi sûr.

Il faudrait monter de nuit, mais là, c'est un peu chaud quand même, car, quoi qu'en disent les guides (imprimés!) ce n'est jamais facile, ceux qui écrivent ça n'y ont jamais mis les pieds c'est sûr.

Entre autre, j'ai lu : « sommet facile, sauf vers la fin » !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

ça veut dire, sommet pas facile !!

ou facile, si on ne va pas jusqu'en haut !!

Ah les chroniqueurs de guides de voyages qui écrivent leurs articles dans leur bureau!!!!

recopiant des notes et décrivant des régions où ils ne sont jamais allés...

En haut il y a des cordes fixes pour se bâcher dessus et ne pas tomber dans le vide, sûr je le fais de jour, voire sans les cordes, mais pas de nuit.






Je sens que j'ai perdu,

Je l'ai dans le Ronfessi fendhi ( en malais du nord sarawak, ça veut dire cul, oui le malais n'est pas toujours très concis!)

Allez, je redescends, à fond, tout seul, joyeux finalement, joyeux de pouvoir faire encore ça ! et sous un déluge de pluie....

13h30 je repasse à l'entrée, signe et date le « livre », le garde regarde sa montre et me dit, ah! vous n'avez pas été jusqu'en haut ! Je lui dis que si, et je lui montre les photos que j'ai prises au poste là-haut, il se tait, c'est bien..

Je repasse cinq kilomètres plus loin à l'entrée, et vais voir les dames des infos pour leur faire part de mon étonnement, et là, je tombe sur le Ronfessi fendhi  , elles me disent, oui d'accord, mais on ne vous a pas cru, vous avez l'air trop vieux pour monter là-haut !c'est pour ça qu'on vous a donné les tracés des petites balades autour de l'entrée du parc....

J'hésite entre EDVPDM et PCMEV, ou VTFECLG,
(la troisième option c'est pour daisyone,f acile)

Finalement, ça ne servirait à rien, je souris et je me barre,

A 16h je suis sous la douche dans ma chambre, fini, KINABULU WOUALOU...

demain je me Kâsdici ( ça veut dire partir en malais)



Je vais à SANDAKAN, je ne sais pas comment, mais j'y vais

j'ai vu la mer de Chine, je veux voir la mer des Célèbes, la mer de Sulu,



Le lendemain matin, j'ai une voiture qui m’emmène loin d'ici, pas vraiment dans la bonne direction, mais tant pis, on corrigera plus tard,

Le ciel se déchire, par la fenêtre je vois le sommet du Kinabulu, pour la première fois ! Salaud !





4090 mètres quand même !!


Vous !, bougez pas !, on se retrouve là-bas !à SANDAKAN,



en attendant,



La pensée du jour,



Il y a, tous les vingt ans, une nouvelle génération de vieux cons, je suis en train de rallier la mienne à petits pas,

à pas comptés, mais j'y vais quand même, à reculons, mais j'y vais, la seule façon d'éviter ça est de mourir,

mais ça ne me dix pas...

signé : Vieukonsoon (en malais ça veut dire  « jeune voyageur en pleine forme » parfois le malais c'est très con, si!)





                    ENJOY

                                       &

                                                   B.A.P.






MIRI/Sarawak 10/11 Août 2014


MIRI/Sarawak 10/11 Août 2014




Miri, nord Sarawak, à deux litres de pétrole de Brunei,



Ce sera en bus, l'avion doit être cher et ne permet pas de voir le pays,

Une fois de plus, j'ai mal regardé l'échelle de ma carte, pas indiquée d'ailleurs !

Le panneau de l'agence Bus Asia, sur le trottoir, est rouge écarlate, flambant neuf,

la petite agence et le tailleur de l'hôtesse d’accueil aussi,

l’hôtesse le devient quand je lui dit qu'elle est jolie comme.....un bus !

Elle parle peu anglais et me tend une feuille avec les horaires, je regarde rapidement,

départ 10h, arrivée 2h, ça me va pour demain, je demande quand même si le bus fait un arrêt pour boire un coup et aller aux toilettes, elle me répond que oui bien sûr, il en fait même cinq ou six ?

Je regarde plus attentivement mon papier, c'est départ 10h du matin, arrivée 2h du matin, le lendemain !

Je ne me suis pas rendu compte que le Sarawak, à lui seul, est quasiment aussi étendu, du sud au nord, que toute la péninsule malaise !

Je change mes plans aussitôt, prends un ticket pour un bus qui va partir, départ 15h30, arrivée demain 8h du mat, file à l'hôtel, prends mes affaires et taxi rapide jusqu'au terminal des bus pour trouver mon Bus Asia. L'hôtesse m'a bien dit que c'était un bus rouge,
 je m'en doutais...



OK, rouge le bus, mais pas flambant neuf!!!On pourrait même dire pourri, ça promet ! 17H là dedans, ça sent l'enfer, ce fut....



Bien, je pourrais me dispenser de vous raconter cette galère, mais il n'y a pas de raison pour que je sois le seul à vivre ça, pendant que vous êtes avachis dans votre salon, avec, peut être, un verre à la main.

Je vais tenter de vous rendre compte de ce magnifique périple d'une façon moins pénible que ma réalité,

ça s'appelle « la littérature de l'instant » à la Jack Kerouac



en toute modestie, bien sûr.....



Si vous voulez jouer le jeu, n'oubliez pas que du Kerouac, ça se lit à voix haute, et que la respiration est essentielle, je vous la mets au début (§), après vous vous débrouillez !



« J'avais décidé de partir vers le Nord § Quitter ma ruelle malfamée § les putes malfemmées § ou mâles § partir vers l'inconnu § l'inconnu que je préfère à tout § inépuisable.

Départ 15h30, au sud le temps s’éclaircit, des nuages bleus prennent le dessus sur le ciel gris, je vais vers le nord, plombé. Le bus, fatigué, pituiteux, s’essouffle dans les montées, à cinq kilomètres heure, cinq cents mètres pour doubler un camion, qui roule à quatre, dans sa fumée, ses gaz, ses pets. Le roulement avant droit qui manque de graisse, les amortisseurs qui se plaignent, l'odeur des freins qui chauffent dans les descentes, celle de l'embrayage dans les montées, mon siège qui grince et brinquebale, mal fixé.

On fonce au ralenti vers septentrion, dans le ventre d'un ciel de plomb.

J'aurais pu faire du pouce, mais le taxi m'a dit, en douce, que seul, c'était pas très sûr, les bandits philippins aiment à rapter les occidentaux, rançon en tête, j'ai suivi son conseil.

Deux chauffeurs, qui vont se relayer tout du long, toutes les quatre heures, qui parlent et rigolent à voix haute, plus fort que la musique qui sort déchirée des hauts-parleurs éventrés .

Passage à Serian, huit millimètres sur ma carte, ça va être vraiment long, encore plus sur la fin.

Betong, crépuscule, relève de la garde dans les falaises, les hirondelles rentrent, les chauve-souris sortent. La pluie est là, dense, les essuie-glaces font ce qu'il peuvent, les voitures en face, deux gros halos éblouissants, yeux de hiboux effrayés dans le pare-brise, stroboscope ininterrompu, encore pire paupières fermées.

Arrêt à Sarikei, un bouis-bouis, des toilettes à pratiquer nez bouché, un Kopi »O » vague simulacre de café, une cigarette, le klaxon appelle la troupe.

Fin de soirée, début de nuit, trop tôt pour dormir, trop sombre pour lire,

Always the same,

bore from nine to ten...

Changement de chauffeur, toujours pareil, l'un conduit, l'autre ne dort pas. C'est le déluge, des travaux sur la route, des kilomètres de piste en terre, de boue, mon arche est pourrie, ceux embarqués avec moi, tous de la même espèce, la mienne, rien à attendre, désespérant.

A ma hauteur, de l'autre côté de l'allée, une jeune mère avec son bébé, elle vomit toutes les vingt minutes, lui toutes les cinq .Je suis sur le premier siège a l'avant, au dessus et décalé par rapport au chauffeur, en cas de choc, je suis le premier à sortir du bus, par le pare-brise.

Nouvel arrêt à Selangau, même scénario,les hauts-parleurs de la mosquée me crient que ce n'est pas la peine de chercher une bière, le ciel se vide, s'épanche, fait dans ma culotte, je suis trempé dehors, sec dedans, un aquarium retourné comme une chaussette, poisson du mauvais côté.

Je voudrais boire un truc fort, imposer le sommeil

Would like some rhum,

drink to dry the bottom,

Slight, slight,

to the end of night,





Un vrai Road-Mauvais,

Mon royaume pour un cheval,

ou rien,

finir à pied,

mourir,

mais debout,

ou dans ce bus,

mais ivre,

la tête qui tourne comme un astre,

me foutre de tout,

si ce tacot s'encastre,



Nouvel arrêt à Bintulu, vaste bourg, 3h du mat, petit food center, ah ! de la bière! l'islam n'a pas pris le pas sur le malt, deux canettes ça les vaut bien, les chauffeurs commandent une soupe, brûlante, on va rester un moment, je les rejoins, leur offre une cigarette, sourires, ils me payent une soupe, refusent une bière, pour deux raisons, boulot et religion, ils ont raison, me racontent leur job, à l'arrivée ils vont dormir quelques heures, et puis, reprendre le bus, et descendre à Kutching, je les plains, ne me plains plus, chacun son enfer, le mien n'est rien, juste une fois, eux tous les jours, je suis libre, eux non.

Ils confirment qu'on sera à l'heure, à Miri dans cinq heures, je suis presque content, les heures passent, somnolence, le jour pointe, il pleut toujours, traversée du hameau de Niah, c'est là que je veux venir aujourd'hui, ça me fera 100 km à faire dans l'autre sens, tout à l'heure, en bus.Pas dormi depuis vingt-quatre heures, arrivée au terminal de Miri, huit cent cinquante kilomètres en dix-sept heures. Les chauffeurs m'aident à descendre mes affaires, me serrent chaleureusement la main, et me disent « good luck », c'est bizarre, j'allais leur souhaiter la même chose.

Pas une maison à l'horizon, encore un terminal excentré, je pense aux bandits philippins, ou kalimantais, plus probables, ça sent le taxi, ça sent aussi le café, tout près, bonne journée.



The End
(d'après des notes gribouillées dans le bus, et dans le noir)



Voilà, on enchaîne,



Parc et grottes de NIAH




Parc national et réserve, Niah est réputé pour sa flore, sa faune, et ses grottes, gigantesques.

9h du mat, sacs posés, après deux cafés je saute dans le premier truc qui va vers le sud, on peut dire truck aussi, je suis sûr de mon coup, il n'y a qu'une route. Hameau de Niah , l'entrée du parc est à 15km, un petit jeune accepte de me conduire là-bas et de me récupérer vers 17h, il est content de jouer au taxi, ça roule.



Arrivée à l'entrée, ticket, plan du parc et des balades possibles, plan des grottes et conseils pour ne pas se perdre, on a dénombré plus de trois cents grottes dans ce massif, celle que je vais visiter permet de faire environ trois kilomètres, dont un dans le noir absolu, l'entrée est à trois kilomètres de marche, je rigole, me régale d'avance.



NIAH est la preuve absolue, et pourtant j'en ai vu des grottes récemment, Laos, Thailande, péninsule malaise, que,

Plus il y a de Karst, plus il y a de grottes,

Plus il y a de grottes, moins il y a de Karst

NIAH a aussi la particularité qu'on y a découvert un crâne vieux de quarante mille ans, et des peintures sur les murs des grottes, décrivant la vie des habitants de l'époque, leurs coutumes, et leurs croyances pour ce qui concerne la mort et le voyage vers le pays des morts.

Beaucoup de sépultures aussi, les corps posés dans de petites coques de bois, esquifs destinés à faciliter ce dernier voyage.

De nos jours, subsistent deux activités, le tourisme vert et les treks dans le parc, la récolte des nids d'hirondelles dans les grottes par les acrobates, complètement fous, du pays, nids revendus à prix d'or aux Chinois.

Comme partout, parcours remarquablement bien aménagé, propre et balisé, bancs et petits abris de repos fréquents, bacs à déchets, cendriers, panneaux d'informations sur les arbres, les fleurs et les oiseaux.

L'entrée de la grotte principale fait deux cents mètres de large, la première salle près de deux cents mètres de profondeur, le plafond est entre vingt et soixante mètres au dessus du sol.

Tellement vaste que l'on y voit comme en plein jour, ou presque, les salles suivantes sont plus sombres, puis totalement obscures, parfois traversées par des rayons de lumières tombant du plafond, d'ouvertures ou d'effondrements ourlés du vert de la jungle, ça vaut le déplacement.



Du plafond pendent les échelles permettant de monter « cueillir » les nids d'hirondelles, non pas des échelles à notre entendement, mais de simples barreaux de bois, genre 8X5 cm, lisses, de quelques mètres de long, et chevillés bout à bout !! comment monte-on là haut avec ça ?

Pire ! Qui est monté en premier pour attacher la perche au plafond ??? dont on entrevoit qu'elle est attachée à un autre barreau, horizontal, coincé dans les anfractuosités de la voûte. ??
No comprendo !
 

Allez, PHOTOS !

Entrée du parc

3500 mètres de ponton, on est pas sur le GRNC1



La preuve, par 62, que zérayam


 

Entrée de la première grande salle, on voit les perches à nids qui pendent du plafond


Les "échelles" pour cueillir les nids d'hirondelles

Un stalactite, qu'on dirait de jade, de plusieurs tonnes


Là, on rentre dans les entrailles de la Terre pour un kilomètre dans le noir

Débouché de l'autre côté du massif
 
 
En ressortant, je regarde mon petit plan et je m'aperçois que j'ai loupé une partie de la grotte, il est possible de ressortir de l'autre côté du massif et d'en rejoindre un autre, qui recèle une grotte avec des peintures anciennes et des vestiges de sépultures, Merdaki ! (c'est du malais, ça ressemble beaucoup à l'indonésien et ça veut dire « zut »)
Un coup d’œil à la montre, j'ai le temps de recommencer avant l'arrivée de mon taxi à 17h, mais il faut que je m'allège pour tout revisiter au pas de course car je vais me repayer quelques centaines de marches,du fond de la grotte je serai à 5km du parking, il faudra faire fissa (c'est du malais, ça veut dire « vite »),
Je descend un peu dans la jungle, cache mon sac au pied d'un arbre,avec ma banane, tricote tout ça bien serré ensemble et autour de l'arbre avec ma cordelette de trente mètres, pas tant pour des voleurs, potentiellement improbables car je n'ai vu que trois ou quatre familles sur tout le trajet, mais plutôt les singes!!! Je fourre quand même mon passeport et mon argent dans ma poche, prends juste appareil photo, GoPro,torche et frontale, et en avant !
Vingt-cinq minutes pour refaire ce qui m'avait pris deux heures, sortir sur l'autre versant, cavaler cinq cents mètres sur un chemin très propre, trouver la grotte en question, qui, elle aussi traverse de part en part le massif de karst, effectivement des peintures brun-rouge sur les parois, mais impossible de faire des photos car elles sont protégées par des grillages très en avant, des êtres humains, animaux, toute une fresque d'une trentaine de mètres de long.
Plus loin, au sol, des vestiges de ces fameuses petites coques en bois, dans lesquelles on ficelait les morts pour leur dernier et grand voyage...
Utétékon (c'est du malais aussi, ça veut dire que ça aurait été dommage)de rater ça, quelques photos, aller on rentre !
Les peintures faites avec des latérites, environ 30 000 ans !

Les " bateaux-paniers-cercueils"
 
Retraverser la grotte, rejungle, et reattaquer la grande grotte, dans laquelle il y a bien un kilomètre à faire dans le noir total, et très basse de plafond à cet endroit, et là,
petit miracle !
Dans une salle, très sombre, un rayon de soleil perce le plafond, et, tel un projecteur, balaye le sol de la grotte, totalement irréel ! Quelques photos, je m'assois pour regarder le spectacle, allume une cigarette, et je me dis que finalement, ils doivent être rares ceux qui ont pu voir ça,
En effet, ça ne peut arriver qu'une fois par jour, vraisemblablement pas toute l'année en raison de la hauteur du soleil,il faut bien sûr qu'il n'y ait pas de nuages, et puis, il faut être là au bon moment pour voir ça, qui ne dure que, maximum, trois minutes !!!

sur une vingtaine de photos, j'en ai quelque unes pas trop mauvaises...


Bon, il est temps de rentrer,
au pas de course !!

Quelques bébêtes rencontrées sur le chemin :



Vrac de fin :

comment garder sa bière au frais dans un hôtel minable

Là, on sait que ce n'est pas la peine de rentrer pour commander un demi...

Allez, j'ai envie de bouger, direction le nord, vers le Sabah, j'avais prévu de prendre le bus !, je vais m'en passer, j'ai une petite indigestion de bus,ça sera l'avion, pas si cher, et une heure au lieu de dix, je sens que je m'embourgeoise...

On se retrouve là-bas,

En attendant,

                         ENJOY
                                          &
                                                    B.A.P.



BORNEO/Sarawak/Kutching 6/9 Août 2014


KUTCHING/Bornéo/Sarawak 6/9 Août 2014




1° Latitude Nord



Selamat Dantang ( Bienvenue en « bornéo »)





Bornéo ! J'en rêvais,.................Zérayam !



(zérayam, ça veut dire « j'y suis » dans le langage local, un mélange de malais/dayak, mâtiné musulman..)



Bornéo, île immense, en équilibre sur l'équateur, la partie malaise se situe dans la partie nord,

deux états, le Sarawak et le Sabah, entre les deux, un petit kyste, riche, le sultanat de Brunei.

La partie sud, le Kalimantan, est indonésienne, réputée peu sûre pour un occidental, à voir.



Bon, avant d'arriver à Bornéo, en avion, je suis passé par JOHOR BARU, extrême sud de la péninsule malaise, en vis à vis de Singapour.

Malacca/Johor en bus, pour changer, et recherche d'un moyen de transport pour rejoindre Bornéo, dans les 600km à l'est. Vite compris que je n'ai pas grand choix, les ferrys malais, surchargés, ont tendance à disparaître encore plus souvent que les avions malais...Ce sera l'avion, low-cost, sur Air Asia, 200 avions, élue depuis six ans consécutifs meilleure compagnie low-cost du monde.Une organisation exemplaire il faut le dire, et le prix du billet adapté à ses besoins exacts.

Me reste à patienter un jour et demi à Johor, pas grand chose à voir ou faire, la ville plus tournée vers le business avec Singapour que vers le tourisme.



Une petite balade à pied de quelques heures pour traverser l'agglomération du nord au sud, faire une photo de Singapour, de l'autre coté du bras de mer et trouver quelque chose à faire pour le lendemain.

SINGAP


A quelque 80 km à l'ouest de Johor, au point le plus sud de la péninsule, se trouve le petit village de pêche de « Kukup », réputé pour ses restaurants poissons/fruits de mer, je vais aller déjeuner là-bas.

Taxi jusqu'à la gare des bus/bus jusqu'à Pentian terminal/retaxi jusqu'à Kukup, matinée tuée,



Trouvé un bon restau de fruits de mer, au bout de la rue du quai ( pour ceux qui aiment les contrepèteries)

Super déjeuner, poisson et calamars, ce sera le repas du jour.

 





Reretaxi/rebus/rereretaxi, retour à Johor, après-midi tué,

je décolle dans deux heures pour Kutching, rerereretaxi.......

Un Airbus d'Air Asia
 



KUTCHING





Atterri à Kutching vers 23h30, nuit noire, allez ! un petit coup de taxi pour rejoindre mon hôtel, bon marché, dans quartier disons, modeste, modeste en tout, peu de commerces, peu de lumières, quelques putes, mal éclairées, mais bon, je n'ai pas réservé au Hilton !



Vers 23h, essayer de trouver une bière quelque part, deux kilomètres à pied vers les lumières au bout de l'avenue, AH ! Un 7/11, ah...tenu par un musulman et sa femme toute blaqu'enfoulardée, pas de bières en rayon...tant pis.

En rentrant, je m'arrête dans un Pub repéré à l'aller, commande une pinte de bière, ou2, fume une cigarette, ou2, et rentre me coucher dans mon Nostar/Noclim vers minuit et demie.



AVENTURES & AVATARS



Le matin, on y voit un peu plus clair, le soleil est levé, les putes couchées, je trouve un endroit pour café/œufs au plat et déjeune en lisant le journal, un quotidien du jour, en anglais.

La « Une » fait toute la page !

Deux jeunes Anglais de 23 et 25 ans se sont fait assassiner dans la nuit,

je lis l'article, les deux jeunes devaient prendre l'avion aujourd'hui pour rentrer en Angleterre, après un séjour de quelques mois à aider en milieu hospitalier, et étaient sortis pour boire un coup et faire un peu la fête.

Un mot trop fort ?, un regard de travers ? Une insulte raciste ?, les mecs ici ont le sang très chaud,

Après une petite altercation dans un Pub, quand les deux jeunes sont sortis, quatre gars les ont attrapés juste devant l'établissement et proprement exécutés à coup de couteau sous le regard de la serveuse !!!

Non pas une rixe mais une mise à mort délibérée

Identifiés et rapidement arrêtés grâce au témoignage de la serveuse, les quatre types sont en prison, leurs photos dans le journal, ainsi que la photo des deux jeunes, morts, allongés sur le trottoir.

Ici les journaux ne censurent rien sur les images gores.

Le journal cite le nom de la rue où se sont passés les événements de la nuit,

C'est la rue de mon hôtel !!!

Le journal cite également le nom du Pub,

C'est celui où j'étais cette nuit, deux heures avant le massacre !!!!

Vraiment,

quoique l'on fasse,

où que l'on soit,

l'aventure n'est jamais loin,

l'avatar non plus...

Carpe diem...



Revenons à nos chats,

En arrivant le soir j'avais remarqué des statues de chats sur tous les ronds points, non des tigres, non des crocos, non des orangs-outangs, mais des chats !

Ce matin j'ai l'explication, simple, Kutching, en malais, signifie « chat »



Aujourd'hui je vais chez les « BIDAYUS », qui avec les « IBANS » font partie des « DAYAKS », ça je pense que vous le saviez ! Les Bidayus, une des ethnies qui pratiquait le « coupage de tête » !

Je me suis renseigné, ils ne coupent plus...

Taxi, négocié à la journée, pas plus cher que le bus ou les excursions en groupe



JE HAIS LES GROUPES !!!!



Direction un Kanpung (village bidayu) pour visiter une « longhouse » ???

Mon chauffeur est bidayu lui aussi, ça tombe bien, il me confirme que lui non plus ne coupe plus, je lui dit que c'est bien, on rigole, la journée s'annonce sympa, meilleure que la nuit...



Pour moi, une longhouse, c'est une maison longue, ou une longue maison, voire très longue ?

KHE NENNIH ( pas du tout en malais)

C'est plutôt une "longueur de maisons"

Imaginez un immense deck en bambous refendus, sur pilotis, à deux mètres du sol, longueur 80m, largeur 10m, quelques changements de niveaux, reliés par de petites volées de marches, de chaque côté, tout du long, des maisons en bois, à touche-touche, la partie centrale ressemblant de fait à une rue, quelques endroits plus larges, utilisés pour le séchage au soleil du grains, des piments ou des fruits.

Petites maisons d'habitation, magasins, coffee shop, poulaillers, réserves de grains, vendeurs de boissons, notamment du Tuak, vin de riz aromatisé .




 

Au centre du village, un bâtiment dédié, le « PANGGAH », là, sont conservés dans des cages métalliques, les crânes des ennemis, séchés et fumés !! Je suis bien chez les chasseurs de têtes !!!




Photos, sourires, autant leur plaire, quand même !

On enchaîne



SEMENGGOH




Direction le parc national de Semenggoh, surtout visité en raison de la présence du centre de réhabilitation des Orangs outans.



Là sont élevés et nourris les bébés orphelins qui ne survivraient pas seuls, incapables de se nourrir par eux-mêmes avant un âge assez avancé, dépendants de leur mère jusqu'à sept ans ou plus.

Tous les matins les gardes du parc apportent des fruits dans une clairière, équipée d'une plate-forme en bois pour les visiteurs, et les orangs outans viennent manger, ou pas !

L'orang-outan mange presque exclusivement des fruits, d'autres choses parfois si il crève de faim, mais sans fruits, il finit par mourir.

Ce jour là, pas un seul orang-outan au rendez vous !

Pendant que les touristes présents, déçus, ronchonnent, je discute avec un garde du parc.

Il m'explique que si aucun ne vient manger c'est dû au fait que, d'une part, en cette saison il y a pas mal de fruits dans les arbres de la forêt, et que d'autre part, c'est un signe de réussite pour les responsables du centre. En effet, hormis l'attraction, le but est de les réhabituer à se nourrir par eux-mêmes, et leur permettre de retourner vivre au fond de la jungle

Ils prennent d'ailleurs bien soin de donner exactement la même chose tous les jours, afin que les orangs outans se lassent et se mettent à la recherche d'autres fruits pour varier le menu !

Donc je n'ai pas vu d'orang-outan,

THANG MIH HEU.................................Pour eux !!



Mais je vais être récompensé,

Sur le chemin du retour vers l'entrée du parc, je m'attarde un peu et me laisse distancer par le groupe de toutous,

je fouille les frondaisons dans toutes les directions, le nez en l'air, sans trop y croire....



Et soudain, bingo !, c'est bien un orang-outan, dans l'arbre, juste au dessus de moi, occupé à grignoter un fruit quelconque, tranquille, se foutant complètement de ma présence.

Quelques photos, difficiles, à contre jour, je l'observe un moment et rejoins le groupe, ne dit mot,

Je suis le seul aujourd'hui à avoir vu un orang-outan, mon premier orang-outan !

ZIK4U : https://www.youtube.com/watch?v=_l1bW0QyOD0

 
Lui, n'est pas encore descendu de l'arbre...


Et n'a pas l'intention de le faire...

Comme le vieux tonton dans "Pourquoi j'ai mangé mon père" !


Cépatou, on enchaîne...



Direction la ferme des crocodiles,

Là je m'attends au pire, des cages avec des crocos dedans, des panneaux sur les cages, et des bêtes neurasthéniques somnolant à l'intérieur, déjà que le croco, de nature, somnole déjà pas mal...
Déjà, quand on écrit somnole, ça ressemble à un croco:
 
___SOMNOLE<


Mais je vais être agréablement surpris, passé l'entrée et quelques cages et aquariums sans grand intérêt, m'attend un parcours « jungle » !, un ponton en bois, sur pilotis, grillagé des deux côtés sur un mètre cinquante, et long d'environ cinq cents mètres, fait une grande boucle dans la jungle. Là, les crocos sont libres, dans leur milieu, boue, vase et petits lacs.

Plusieurs espèces, des petits, des moyens, des grands, et des très grands !! c'est vrai que à partir de cinq mètres, ça fout un peu les jetons !!

D' Asie, d'Amérique, d'Australie, quelques varans également. Certains dorment au soleil, d'autres prennent des bains debout, de boue pardon ! Ou nagent mollement dans les lacs.

Si on oublie le grillage, à larges mailles, qui permettent de prendre des photos, on est en pleine jungle, sympa, propre, très réaliste, les bébêtes semblent «  heureuses »



A patauger dans bayous et marigots,

bien plus libres que dans des marécages !! (PCQS)


Celui ci est enfermé, c'est un monstre !






J'aime beaucoup celui ci, il fait un peu peur !!


 Il est temps de rentrer,

En route découverte d'un cimetière chinois, étonnant !




Arrêt devant un temple, également chinois,







Je largue mon taxi, descendant de coupeurs de têtes, lui rends sa liberté et rentre à pied à mon hôtel, en flânant...



Demain il faut que je trouve un moyen de monter dans le nord du Sarawak,

On se retrouve là-haut ( pour changer!!)



En attendant,

La pensée du jour :


Nothing happens........................'till something moves...
 



 


                 ENJOY

                                     &

                                                    B.A.P.