L'île rouge 3 - Chez les Baras & les Vézos / décembre 2016


L'île Rouge 3
Chez les Baras & les Vezos / novembre 2016


Je vais continuer sur la nationale 7, celle qui descend vers le sud, comme en France !,

Près de mille kilomètres de Tananarive à Tuléar,


Tout d'abord, passer par Ambalavao, le pays de la soie sauvage, du papier «  Antaimoro « , apporté par les navigateurs arabes au VIII° siècle, une variante du papier Daphné, et du vin !, le côte de Fianar, décliné en rouge, rosé et blanc, élaboré par des Français qui exploitent des vignes autour du bourg.



Balade à pied l'après-midi dans la plaine, une quinzaine de kilomètres , à travers les vignes, les rizières, et les jardins,

Paysage caractéristique de la région


Le style d'architecture local,
sommaire, et pas très solide, pisé et paille...

Scène de la rue, transport de matériaux,
aucun n'a plus de 12 ans...

Encore des enfants qui mènent les zébus et vont labourer...

Les vignes de Fianar


Découverte d'une petite rhumerie, délabrée, équipée d'un vieil alambic de fabrication française,

Mais ils n'ont pas de rhum...



Bon, j'ai goûté le côte de Fianar, ça va que j'ai été privé de « jaja » depuis longtemps, parce que, en temps normal, le restaurateur ou le pote qui me sert ça, je lui fais un shampoing avec !

celle-là, on me l'a offerte...


Le matin, c'est le marché aux zébus, le plus grand et le plus fameux de tout Madagascar,



Donc visite,



Comme son nom l'indique, c'est plein de zébus, à vendre ou à acheter (ce sont les mêmes!)



Un petit côté western sympa !







Bon, Zébus, Zévu, Zécontinue,



J'enchaîne vers le parc d'ANJA, proche.
Les montagnes sont belles, douces, arrondies comme des galets gigantesques,



L'occasion d'observer des « Makis Catta », beaux lémuriens, peu farouches, intéressante balade de deux heures, je grimperais bien là-haut, sur les « galets », mais les droits à payer sont trop chers...





Les premiers lémuriens que je peux photographier correctement !









Un couple de "Makis" descendu sur la terre ferme


Un gros caméléon





J'enchaîne vers IHOSY et entre dans le pays des BARAS, l'apport le plus africain de la mosaique des dix-huit ethnies malgaches,



Peuple d'éleveurs de zébus, silhouettes longilignes, souvent porteurs d'une sagaie, conduisant leurs immenses troupeaux, en quête de pâturages,

Mais c'est aussi là que sévissent les "Dahalos" (voleurs de zébus armés), tout simplement des bandits qui détroussent les voyageurs, et n'hésitent pas à tuer si on leur résiste, qui s'attaquent aussi aux bus de transport, la nuit, dans le style "attaque de la diligence", enfin tout pour être détendu si on prend un bus de nuit...



J'ai mis trois semaines pour arriver de Tananarive jusqu'ici, il me faudra encore environ trois jours pour arriver à Tuléar, qui doit être à moins de deux heures d'avion de Tananarive...



Mais que de découvertes et de chemins de traverse !

Un marché en cours de route





Les paysages ont subitement changé, des hauts plateaux je suis arrivé dans une plaine plus sèche, d'où émergent d'immenses blocs rocheux,



Véritable décor de western !






Le bourg est vivant, mais écrasé sous le soleil, coupé en deux par la nationale 7, des centaines de flamboyants en fleur ensanglantent la plaine...

IHOSY, village en cours de route

Une jante de vélo fait une jolie antenne radio...

zébus & rizières, la base de la survie...


Piler le riz....

Au moins, la corruption est affichée,
tu payes pas, tu passes pas...

Le plateau

Village en bord de route



Demain, ce sera Ranohira et le massif de l'Isalo, puis ensuite Tuléar, la côte sud-ouest, le canal du Mozambique, les plages et les Vazos, peuple de pêcheurs...



RANOHIRA,



Joli bourg au pied du massif,

Je trouve un beau bungalow typique, confortable, avec vue imprenable sur les montagnes, but de la balade du lendemain,



Mode pause, reste à trouver quelqu'un, ou quelqu'une, solitaire, fairplay, pour partager le prix du guide, obligatoire, et assez cher, à ajouter au tarif du ticket d'entrée,



Je rencontre, au bar, un jeune Irlandais avec qui je m'accorde rapidement,

Le lendemain, 7h du mat, départ, à pied, pour rejoindre l'entrée du parc et économiser le prix d'un taxi, donc six kilomètres d'échauffement,



Trek d'une journée dans l'Isalo, des canyons profonds, un plateau désertique, sec, brûlé,



Des roches érodées, ressemblant mystérieusement à une cité thermo-nucléarisée, fondue, figée, et, au cœur, des oasis, petits paradis, cascades, piscines naturelles...



Eau fraîche, translucide, chaude, comme aux temps bibliques...



La chance de voir des lémuriens, Makis, bruns à tête rouge, et un blanc, immobile, avec ses grands yeux étonnés,





Découvrir la « pervenche de Madagascar » , petite, modeste, cachée, mais qui soigne le cancer



Je visite le Canyon des Makis, la Piscine Naturelle, la Piscine Bleue, la Piscine Noire, la Cascade des Nymphes, le sommet du plateau,



Une vingtaine de kilomètres de marche, un bon pique-nique, quelques baignades,



Je rentre à pied (because taxi!) fatigué, ébloui par la beauté des lieux, sauvages, originels, hors du temps, préservés...

Je vais bénéficier d'une lumière exceptionnelle....

Mon bungalow, dans les arbres

Au fond, le massif de l'Isalo, où j'irai demain

Au pied du massif


Un phasme géant, presque invisible,
Tu le vois ?

Un des canyons qui donne accès à l'intérieur du massif

En haut, au centre, un croco ? un dinosaure ?

La plaine intérieure


Au fond, comme une ville fossilisée...



Dans ce désert, figé, fossilisé, le petit chemin mène à une oasis...

Monde minéral

La cavité bouchée par de gros cailloux, est une tombe,
il y en a partout



Et, au milieu du désert, le paradis...

La "Piscine naturelle"






La pervenche de Madagascar,
minuscule, mais si utile...

Petit arbre du désert, en fleur,
ce qu'on appelle un pied d'éléphant

Le lichen sur les rochers

Un couple de lémuriens

Rare, et petite merveille de l'espèce animale


à l'intérieur de l'Isalo

Une autre petite piscine naturelle,
pure et chaude, la "piscine bleue"

Une autre, "la piscine noire"

Encore une, la "cascade des nymphes"


Demain, tôt, je pars vers la côte,



Pour arriver à TULEAR (Toliara en malgache),
 
BON ! ...



Là, c'est vraiment un « trou du cul » du monde !

Pas d'intérêt,... comme le Livret A !!!



Je trouve un hôtel minable,
pas grave, je repars demain matin,



Cas rare, je n'ai pas pris une seule photo ! Je vous en fais grâce...



La moitié de la ville est sale et laide, l'autre moitié en ruines, écroulée, délaissée...



La troisième moitié (eh oui!),
 le bord de mer,
mangrove agonisante et vase,
morte la journée,
se peuple vers le coucher du soleil,
de petites putes, parfois mineures,
essayant d'aguicher de vieux Européens,
pour la plupart français,
dont la seule occupation est de se remplir de bière, le jour,
et le seul fantasme, de se vider dans une jeune Malgache, la nuit...



Il faut bien admettre que,
vu le coût de la vie ici,
avec leurs petites pensions,
et leurs érections rares et molles,
ils peuvent encore,
pour quelques temps,
se prendre pour des rois...



Glauque, désolant, décadent...



Allez, direction ANAKAO, au sud de Tuléar,



Pour s'y rendre par la route, si tout se passe bien, il faut huit heures, mais ça peut prendre deux jours...

Une heure de « speed boat » suffit !





En raison de la marée basse, il faut rejoindre le bateau en charrette à zébu !!, idem pour débarquer, amusant, typiquement malgache !



Au passage, j'en profite pour traverser, sans douleur, le tropique du Capricorne






ANAKAO,
Des kilomètres de sable blanc, plages immenses, adossées aux dunes, elles-mêmes parsemées d'arbres et de plantes grasses, aloé vera, succulentes, euphorbes...

Ajoutez un lagon très pur,

Mon bungalow, perfect...

Le repas du soir...


La plage, vue du bungalow,
désolé...

La petite place, pour la bière du soir...



La vie sur la plage

Le bar...

Les euphorbes d'Anakao

Les bateaux des pêcheurs Vézos

L'été, l'été nus sur la plage (B.L.)

Ils partent à la pêche !


Il est des endroits où il est bon de vivre en décembre !



On y resterait bien plus longtemps, mais trois jours de repos au paradis suffisent, et on va enchaîner,



Je vais remonter à Tananarive au plus vite,
mais au plus vite est une utopie...



Donc bateau vers Tuléar,



Là, après quelques recherches, et tuyaux récupérés auprès de « locaux » !, je trouve un 4X4 avec chauffeur qui remonte à vide,



Il arrive fréquemment qu'ils descendent des clients par la Nationale 7, qui vont ensuite profiter des plages d'Ifaty et d'Anakao, pour remonter à Tananarive en avion.



Ces chauffeurs doivent remonter à vide, interdiction faite par leur agence de prendre des passagers,



Mais la tentation d'arrondir leurs fins de mois est trop forte et on arrive toujours à s'arranger,



Je remonterai donc en Landcruiser, climatisé, seul avec mon chauffeur,



Voyage confortable, plus sûr, et relativement rapide, le trajet ne va me prendre que deux jours et demi.

Je vais encore bénéficier de lumières exceptionnelles,
et en prendre plein les yeux...


Les magasins qui vendent des pierres précieuses


La plaine, couverte de "Bismarkia nobilis"
appelés : palmiers bleus

Beau  et sauvage...


Lumière irréelle...

AUSSI...

Toujours !

Eh bien, oui...


A Tananarive, je me pose un peu et j'avise pour la suite...
 
 
QUESTION

Pour des vacances,
la destination est importante,
Et pour le voyage,
est-ce que la destination est importante?
Pas si sûr...
Pas tant que cela,
C'est le voyage qui est important...
 
 
Tiens !,
pour ceux qui veulent,
un petit extrait de ma "play list",
celle que je me chante,
 quand je marche sur le bord de la route...

On se retrouve là-bas,



En attendant,



                 ENJOY

                                      &

                                                    B.A.P.

Eh ! as tu trouvé BUZZ ?











5 commentaires:

  1. Que c'est beau, que c'est beau, que c'est beau. Sais pas quoi dire d'autre...
    J'y retourne, oublié de chercher Buzz !

    RépondreSupprimer
  2. Trouvé ! mais je dis pas où, je laisse les autres chercher...

    RépondreSupprimer
  3. je joue pas, je profite... Anakao ! à bientôt

    RépondreSupprimer
  4. Pas trouvé la bébète mais je me suis régalée ! Nous avons reconnu notre bungalow à Anakao !

    RépondreSupprimer