AFRICA 1 - Sénégal février 2019
Aller, un peu de musique pour mettre dans l'ambiance,
Musique : https://www.youtube.com/watch?v=3FAMzs0umrQ
DAKAR, SÉNÉGAL
Arrivée à Dakar, aéroport international , vers minuit, pratique !,
Taxi pour rejoindre la ville, et se poser sur la côte nord, quartier de Yoff, zone assez pauvre et non touristique, dans une chambre d’hôtes, vers deux heures et demi du matin, ça signifie on verra demain !
Les gamins sur la plage de Yoff |
Visite du quartier, quelques commerces minuscules , et rien d’autre, pas un restau, pas un bistrot, la première bière doit se trouver à des kilomètres...
Le nom de Dakar apparaît pour la première fois en 1750, installés sur l’île de Gorée, toute proche, jugée trop petite au fil du temps, les Français s’installent sur le plateau de Dakar et développent la ville, qui supplantera Saint Louis en 1902 au rang de capitale de l’AOF (AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE), et deviendra capitale du Sénégal en 1960,
Dakar concentre un quart de la population de tout le pays, et quatre-vingt pour cent de l’activité économique , imaginez le reste...
Une visite dans le quartier de Pikine, voisin, et encore plus pauvre,
De petits dispensaires, d’origine privée et basés sur le bénévolat, viennent en aide à cette population,
C’est sale, poussiéreux, mais dépourvu de déchets et d’immondices, presque « propre » en comparaison de ces mêmes endroits au Népal, en Inde, ou à Madagascar,
Le café du coin ... |
Pikine... |
L'épicerie du coin ... |
La marchande de bonbons |
Les transports en commun |
Après midi au centre ville, c’est à dire la pointe sud, place de l’Indépendance et aux alentours, pas grand chose à voir, hormis la vieille gare, magnifique bâtiment en pleine restauration, et qui finira vraisemblablement en musée ou autre lieu public,
Passage à l’institut français du Sénégal, bel édifice flanqué d’un bar restaurant, où, comme partout dans le monde, et notamment les anciennes colonies, des « expats » sûrs d’eux entretiennent des discussions politico-socialo- philosophiques en descendant des bouteilles de vin... faux débats, permettants juste de picoler un peu en affichant sa dernière robe ou sa dernière chemise saharienne, philosophie de bistrot, en un peu plus classieux...
Visite de la pointe nord-ouest des Almadies, plus touristique, où de petites gargotes se disputent le client pour offrir poissons et fruits de mer, bon rapport qualité/prix, les prix étant assez bas, la qualité aussi...
Mais constat que quand on veut aller vite, et privilégier le profit, on se trompe souvent, l'aéroport touristique est devenu militaire, et le Club Med l'ambassade des Etats-Unis...
Traversée en chaloupe pour passer quelques heures sur l’île de Gorée, petite mais assez jolie,
Quelques vestiges de la grande époque de l’esclavage, un marché artisanal bien fourni en tableaux et objets divers, la maison des esclaves, belle architecture pour un but si inhumain...et quelques ruines qui mériteraient d’être restaurées, mais l’argent doit manquer !
Les restes d’un ancien fort qui devait être impressionnant et couvrait toute la pointe sud de l’île, le seul point haut,
Un peu d’air frais loin de la pollution de la capitale, qui n’est pourtant qu’à quatre kilomètres !
Dakar vu de Gorée |
La bière locale |
Les rues de Gorée |
Hommage aux esclaves |
Le double escalier à l'intérieur de la maison des esclaves |
Coincé un peu plus longtemps que prévu dans cette ville qui ne le mérite pas, en raison des élections présidentielles , pendant lesquelles il est impossible de circuler sur les trajets interurbains , l’électeur condamné à rester près de son bureau de vote!
Le voyageur coincé aussi , à proximité du bureau de vote de son logeur...
Visite du musée Léopold Sédar Senghor, qui fut autrefois sa résidence, transformée en musée après sa mort,
Construite dans les années soixante dix, une architecture très moderne pour l’époque, mais loin d’être belle..., c’est son ancien garde du corps qui assure visite et commentaires. Intéressant quand même, vu la dimension du bonhomme, qui fut président du Sénégal , et siégea à l’Académie française; controversé quand même de nos jours, parce que France-Afrique, parce que rachat et excuse coloniale, parce que un peu népotisme et corruption, (parce que sa bibliothèque est à peine plus riche que la mienne),
BON, DAKAR C’EST FAIT !!!
La pensée du jour,
I am on a Lonely road,
And I am traveling, traveling, traveling,
Looking for something,
What can it be ? (J.M)
Tiens, je vous offre le reste: All I want, de Joni Mitchell (album)
Toute ma jeunesse !
Et quelle voix!
à écouter aussi "Blue", et surtout "California"
Cadeau !
Et dédiée plus particulièrement à NL...
On va filer directement plein sud, droit vers la Casamance, à travers la Gambie,
D'aucuns conseillent, pour des raisons de sécurité, d'éviter ce pays par l'est et par la route, d'autres par l'ouest et en bateau, finalement ce sera la ligne droite, en plein cœur, one shot !
La Gambie, pays étrange, qui doit exister pour d'obscures raisons, aux frontières improbables, comme un sexe planté dans le bas ventre du Sénégal, l'urètre étant le fleuve Gambie, géopolitique, misère des peuples...
Bon, à part les formalités répétées, sortie Sénégal et tampon, entrée Gambie et tampon à payer, sortie Gambie et tampon à payer encore, entrée Sénégal et retampon,
Le bus pour la Casamance |
Traversée du fleuve Gambie au petit matin |
Ce saut de puce aura pris dix huit heures, départ de Dakar à seize heures et arrivée à "ZIG" à dix heures du matin, il fait chaud et sec, très chaud, une douche et une bière, et couché à l'ombre...
Une journée de repérage sur Ziguinchor, banque, poste, restaus et bars,
Le lendemain journée en pirogue sur la rivière Casamance, en aval de Zig,
Magnifique ! un dédale de petits canaux, les "bolongs", qui cernent des îlots de mangrove le long des rives du fleuve, des bancs de sable à peine émergents, couverts d'oiseaux, un grand nombre d'espèces, aigrettes, hérons, pélicans, cormorans, aigles pêcheurs...La mangrove est dense et belle, les oiseaux sont partout,
Pause repas dans un campement africain, au cœur d'un village perdu, "Affiniam", et retour à Zig,
Je vole ... |
Un camp de pêcheurs |
Affiniam |
Le palmier rônier |
La mangrove |
Un balbuzard |
Figure de proue... |
Il est temps d'enchaîner !
Au programme, deux ou trois jours au sud de l'embouchure, à Diembering, plage au nord de Cap Squiring, moins touristique, et donc moins chère...
Puis bascule complète pour rejoindre le nord de l'embouchure à Abené, deux ou trois jours dans un campement en bord de mer, au total cinq à six jours en brousse africaine de Casamance, ça devrait être sympa...
Arrivée à Cap Squiring, port de pêche, mais aussi village touristique, avec son Club Med, ses petits bars, ses vieux blancs, toubabs retraités, pauvres en France, un peu moins ici, qui peuvent rêver encore un peu, d'autant qu'ici, il y a peu de miroirs...
Je trouverai sûrement la même chose à Saly, sur la petite côte au sud de Dakar, je connais, ça me rappelle Sainte Marie ou Nosi Bé à Madagascar,
La plage est immense, couverte de centaines de pirogues de pêche, qui tout au long de la journée rentrent pour apporter les poissons, ces pirogues vont pêcher au filet très loin vers le sud, jusqu'en Guinée, au large de Konakry,
Les femmes attendent sur la plage les bateaux, qui déchargent très vite, pour trier et vendre le poisson,
Malheureusement beaucoup de bateaux rentrent avec des cargaisons de poissons morts et "tournés", trop d'heures de navigation au soleil,
Pêche perdue... peine perdue...
Photos des bateaux, des pêcheurs, des femmes, et même des poissons non autorisées ! Il faut ruser pour chopper quelques clichés...
Rejoindre Diembering dix kilomètres au nord, chez les "Diolas", petit village africain étalé sur le sable, très chaud, très sec,
Étonnamment, des bosquets d'arbres magnifiques et immenses, fromagers, baobabs et kapokiers,
Deux jours et deux nuits dans une case à "impluvium", beau bâtiment circulaire d'une quinzaine de mètres de diamètre avec un grand patio au centre, une toiture à double pans, comme une couronne, un vers l'extérieur, l'autre vers l'intérieur pour récupérer l'eau de pluie, et deux galeries couvertes,
Intelligent et esthétique...
Jolie pause...
La gare des taxis |
Mon joli taxi... |
Le café de la plage ... |
Des tonnes de coquillages sur la plage |
Retour des pêcheurs |
La case à impluvium |
Puis direction le nord de la basse Casamance, repasser par Ziguinchor et à cent kilomètres au nord-ouest, après être passé par Bignona et Baïla, chez les "Mandingues", arrêt à Abéné , village traditionnel dans les baobabs et les fromagers, petit campement sur la plage, à deux kilomètres du bourg, cases de style, petit faré restau/bar, très peu de touristes,
Visite du village et de son petit marché avec un guide local, dégustation d'oranges, de mandarines et de bananes, et quelques bières bien sûr !
Rerepasser par Zig une nuit et sauter dans un taxi brousse sept places, c'est à dire un break 504 Peugeot qui doit avoir au moins cinquante ans !
Trois heures de route et arrivée à Kolda, village sans intérêt qui permet juste de couper la route vers la haute Casamance, on est loin de la mer et il fait très chaud et très sec,
Une station essence, un souk, un hôtel à quelques centaines de mètres, hôtel avec mosquée intégrée, pris d'un doute je file au restaurant et demande "vous avez de la bière ?", la serveuse me regarde comme si j'étais un fou, Non ! ici on ne sert que du thé et de l'eau ! Sauve qui peut, fuyons,
Un autre hôtel, sympa, pour les mécréants, païens, et autres parpaillots, avec bières et diverses boissons de haute qualité, c'est bon, on s'arrête là...
Demain direction la haute Casamance vers l'est, Vélingara et Tambacounda, Sénégal oriental, chez les Peuls,
C'est de là que l'on peut descendre vers le parc national de Niokolo Koba, mais je n'irai pas, tout est encadré, imposé, et au final, ruineux,
Pour une petite chance d'apercevoir un singe, un croco, ou un hyppo, on est bien loin des "Big Five"...
Et j'ai vu tellement plus beau, au Téraï, à Bornéo, le voyageur devient au fil du temps et des pays, non pas blasé, non pas économe, mais plus difficile, moins souvent ébahi...
Et j'ai vu tellement plus beau, au Téraï, à Bornéo, le voyageur devient au fil du temps et des pays, non pas blasé, non pas économe, mais plus difficile, moins souvent ébahi...
Allez, cinq heures de route dans un taxi brousse super pourri, vieux break 505 GRD, que le chauffeur a dû acheter d'occasion troisième main au début des années 70 !, plus de garnitures, plus de vitres, pare brise éclaté comme un vitrail monochrome, boîte de vitesse agonisante...
Traversée de Vélingara et arrivée à Tambacounda, ville de garnison, gros carrefour de transport vers le Mali, un four dans la savane, ville sale et puante...de trafics en tous genres...
Un petit hôtel "chrétien", un repas chez Rosita au marché, une bière chez Francis, gargote minable et sombre,
On repart demain vers Kaolak, à la frontière du Siné Saloum,
Depuis mon arrivée au Sénégal je n'ai pas trouvé un seul endroit où j'ai eu envie de m'arrêter plus d'une nuit, rester deux ou trois jours pour visiter en profondeur, hormis la basse Casamance...
Rebreak 505 GRD, un peu moins pourri, qui atteint les 90 km/h, et une étape de quatre heures jusqu'à Kaolak,
Ce n'est pas que c'est plus beau qu'ailleurs, mais un arrêt de deux nuits offrira un peu de repos, et une journée sans taxi brousse...
Grand carrefour routier entre la côte, la Gambie, la Casamance, la Guinée et le Mali,
Un grand marché, l'un des plus important du Sénégal, véritable labyrinthe étroit, sombre et tortueux, où on trouve tout, et le reste!
Achat de quelques pièces de tissus en guise de souvenirs, et repos,
Demain, en route vers le Siné Saloum,
Retaxibrousse pour rejoindre, en deux étapes, donc deux véhicules différents, N'DANGANE, au bord des marigots du Siné Saloum,
Petit village, une seule rue, rectiligne, de deux kilomètres de long, qui vient buter sur l'eau,
Quantité de petites échoppes, alimentation, bars, restaurants, vêtements, souvenirs, car ici c'est un peu touristique,
La température est montée, on frôle les 40° tous les jours, le vent prend la grande rue en enfilade, charriant du sable, qui s'insinue partout, dans les vêtements, les cheveux, les yeux,
Bénéficiant, par chance, d'un logement pratique et confortable, à bon prix, je vais essayer de rester une bonne semaine, visiter un peu, écrire et me reposer, tout cela en me tapant quelques Gazelles fraîches ( je précise que la Gazelle est une bière locale !!!)
Visite dans la savane proche, de petits villages peuls, isolés,
Un village c'est quelques cases, trois ou quatre, cernées d'une clôture sommaire, les bêtes autour, chèvres, vaches et ânes, dans la poussière et les cailloux, très sec, très sableux, très pauvre, en plein soleil, sans le moindre point d'ombre...
Certains disposent d'un puits, souvent offert par une association ou une ONG,
Le lendemain, promenade plus large en charrette, avec cocher et cheval,
Quatre heures dans la savane, des baobabs, la forêt des palmiers roniers, acacias, manguiers sauvages,
Toujours des familles peuls, qui ne veulent pas s'approcher des villages, vivant seuls avec leurs bêtes, loin de tout, et nomadisant loin des hommes, dans le dénuement,
Les enfants ne sont pas scolarisés, les filles mariées à quinze ans, mères à seize...
Il semble que rien n'ai changé depuis bien longtemps, et ce n'est pas le parc automobile datant des années soixante qui peut corriger l'effet !
L'incongruité est qu'il y a de l'électricité quelques heures par jour, un peu d'eau dans les tuyaux entre minuit et quatre heures du matin, ce qui suppose de se lever chaque nuit pour remplir des bouteilles, mais que les voitures publicitaires de chez "rouge et jaune", rutilantes, sillonnent la ville en affichant "Au Sénégal, la 4G partout" !
Par contre, l'électricité NON, l'eau NON !!!
C'est beaucoup plus grave depuis que je suis arrivé,
Depuis cinq jours plus une goutte d'eau dans les tuyaux, café et cuisine à l'eau minérale, eau croupie dans les puits alentour, presque à sec,
Tout le monde cherche de l'eau, bidons à la main ou sur la tête, le bétail attend autour des abreuvoirs vides, les vautours tournent au dessus des bêtes fatiguées, déshydratées,
Mais il y a la 4G partout !!!
J'ai rencontré "Modhou" un sénégalais musicien qui joue de tous les instruments à vent ou à cordes traditionnels, dont la KORA, sorte de harpe africaine, et qui donne des cours jusqu'à 150 km à la ronde,
Rasta sympa, Modhou m'initie aux rythmes africains, intéressant...et aux petits joints locaux...
Pour vous faire découvrir le sujet, voilà ce qu'est la KORA,
Musique : https://www.youtube.com/watch?v=oToZfPGMMBY
ou : https://www.youtube.com/watch?v=ONgmO2zpgo4
Afrique noire et rythmes africains,
A écouter les yeux grands fermés...
Une dernière balade en pirogue, la journée entière, une soixantaine de kilomètres dans les îlots, bolongs et mangroves au sud de N'dangane, beaucoup d'oiseaux, villages traditionnels de pêcheurs, pique-nique sur la plage d'une île déserte, crevettes poêlées à l'ail, dorades grillées, contempler le regroupement des oiseaux au coucher du soleil,
Finalement je serai resté deux semaines à N'Dangane, il est temps de repartir vers la "petite côte", M'bour et Saly,
Arrivée à Saly, en passant par Nianing et M'bour,
Je suis sur ce qu'on appelle "la petite côte", au sud de Dakar, endroit très touristique, aussi très sexuellement touristique !!!
Le plus décrié aussi, car développement touristique anarchique, massif et non réglementé, quantité d'hôtels, de restaurants et de bars, prix bien au dessus de partout ailleurs , et haut lieu de tourisme sexuel pour toubabs, hommes et femmes, ces vieux messieurs cherchant des jeunettes bronzées pour rêver encore, ces dames plus très fraîches, cougars, de jeunes apollons bronzés eux aussi, pour rêver également...Voire plus ...
Mais l'endroit est joli, à défaut d'être enchanteur,
Un ami de longue date, d'Annecy, des années quatre-vingt, rencontré à Nouméa, et qui possède une propriété ici, pour y passer quelques mois par an, et assouvir sa passion de la moto, me prête un bungalow à deux cents mètres de la plage,(merci D.B.)
Je vais donc me poser un peu pour étudier la suite, monter à Saint Louis du Sénégal, dans le nord, puis si je suis ma première idée, Rosso et passer en Mauritanie, ce qui devrait être plus fort, plus aventureux, et plus dépaysant que le Sénégal, qui ressemble à beaucoup de pays intertropicaux que je connais, mais en moins bien...
Eh oui le voyageur devient difficile !...
Séjour prolongé à Saly, l'occasion de faire des rencontres, des amis de mon ami, plaisirs du voyage, goûter quelques bons plats, et bien sûr quelquesssss bièressss,
Un voisin de D.B. belge, me présente son ami, belge également;
personnage haut en couleur qui vit isolé dans la brousse du Siné Saloum, d'où je viens !, depuis longtemps et tiens un blog, très suivi, avec un regard acéré sur les problèmes sociaux, politiques, les toubabs, et autres sujets, il a mon âge et entre nous, ça match très vite
Je ne vous donnerai ni son nom ni son adresse, par respect bien sûr, mais je peux vous indiquer son blog ( si vous n'abandonnez pas le mien !!!), on est rarement contrarié d'avoir plus de lecteurs,
C'est "La lorgnette du margouillat", facile à trouver, un court article par jour, intéressant, amusant, percutant, et très bien écrit !
Il est temps de monter vers Saint Louis,
On se retrouve là-bas,
Avant, je me suis aperçu que Saly inspire à la poésie, la poésie douce et romantique, légère et inspirée, quand on est au bar, a regarder passer les ....
Je vais vous en faire profiter...
Ce soir je me sens d'humeur compassionnelle, alors, un autre,
très doux... un peu Commandant Cousteau, un peu protection des espèces en voie de disparition...
Cinq heures de trajet en tout pour arriver, avec trois taxis successifs, une rigolade...
D'emblée je suis séduit, enfin !,
C'est joli, je m'y sens immédiatement bien, c'est chargé d'histoire aussi,
Il m'aura fallu cinquante cinq jours pour trouver un tel endroit, hospitalier et agréable,
Comme disait un humoriste célèbre du siècle dernier :
"C'est très difficile de trouver une aiguille dans une botte de foin, surtout si elle est ailleurs !"
Petite auberge au cœur de l'île de Saint Louis, le quartier historique, qui doit faire environ trois cents mètres de large en moyenne, pour moins de deux kilomètres de long du nord au sud, et reliée au continent par un pont de cinq cents mètres, le pont Faidherbe, et à la langue de Barbarie par le pont Malikgaye, Saint Louis, une sorte d'île de la cité posée sur le fleuve Sénégal, tout près de son embouchure,
Au milieu du XVII° siécle, premières fortifications, premiers comptoirs, départ d'expéditions coloniales vers l'intérieur de l'Afrique de l'ouest, commerce vers l'Europe et l'Amérique,
Apogée fin XIX°, en 1902 le siège de l'AOF est transféré à Dakar, Saint Louis s'endort en rêvant de son glorieux passé colonial...
Aujourd'hui restent de superbes bâtiments, entrepôts, résidences, plus ou moins en ruines, certains restaurés, les autres doivent suivre dans les prochaines années,
La ville avec ses ruelles est charmante, les Saint-Louisiens également, c'est très vivant, très touristique bien sûr, un grand festival de jazz s'y déroule chaque année, je vais le louper de trois semaines, dommage,
Première balade en ville, premiers repérages,
Pour commencer, une bière au "Flamingo", le bar de l'Hôtel de la Poste, au bord du fleuve Sénégal, et juste en amont du pont Faidherbe,
Puis un coup d'œil à l'Hôtel de la Poste, surnommé l'Hôtel de l'Aéropostale, qui hébergea les pilotes avant leur traversée de l'Atlantique, Jean Mermoz y avait sa chambre à l'année, Saint-Exupéry aussi, plus récemment Eddy Mitchell, pendant le tournage de "coup de torchon", Richard Boringer et Bernard Giraudeau lors de celui de "Les caprices d'un fleuve" ont logé ici,
Bel établissement fondé en 1850...
Petite visite, au coucher du soleil, sur le pont ouest, le "Malick Gaye", qui rejoint la langue de barbarie, longue bande étroite qui accompagne le fleuve jusqu'à l'océan,
C'est le lieu des pêcheurs,
Le temps de trouver un petit restau sympa, accolé à un bar, sympa lui aussi, équipé d'un billard, paradis !!!
"Marche vieux voyageur, emplis tes poumons de l'air immaculé de la plaine, repose toi dans la paix des soirs, et repars dans les beaux matins avec un cœur tout neuf" (E.Psichari.)
Deuxième jour, visite commentée de toute la vieille ville avec Habib et son cheval "Jean Michel" !,
Merveilleux moyen de découvrir la ville et son histoire, moisson de photos, pour la première fois que je suis arrivé au Sénégal,
L'occasion de découvrir les anciennes maisons, vastes demeures des anciens colons français, Guillabert, Devès, Chaumet, transformées en Hôtels, le quai des arts au nord de l'île, ancien quartier musulman, et les "maisons basses" portugaises,
Puis le sud, ancien quartier chrétien, les chrétiens noirs étant appelés les "gourmettes", le musée Mermoz, le musée de la photo, l'hôpital,
De l'autre côté du pont Malick Gaye, la langue de Barbarie, le pays des pêcheurs, des milliers de pirogues !, trente mille personnes vivent ici sur un tiers de kilomètre carré !!!
Une des plus grosse densité mondiale !!!
Avec leurs moutons, innombrables, les pélicans, une nuée de gosses, les pêcheurs, musulmans, pouvant avoir jusqu'à quatre épouses...
La densité est effroyable, l'odeur aussi, poissons/moutons...
Ces pêcheurs musulmans n'ayant aucune confiance dans les banques investissent dans le mouton, quand ils ont de l'argent ils achètent des moutons, quand ils viennent à manquer ils en vendent un ou deux,
Ici les photos sont très mal vues, il faut ruser pour voler quelques clichés,
Je complète la visite à pied pour terminer la journée,
Pour demain j'ai trouvé un super plan pour visiter à moindre frais le parc national du Djoudj, à une soixantaine de kilomètres au nord, un guide qui emmène un groupe et a qui il reste une place me l'a soldée,
Crée en 1971 ce parc est la troisième réserve ornithologique du monde, un million d'oiseaux migrateurs, répartis en trente-six espèces !, c'est le premier point d'eau accessible à ces oiseaux après avoir traversé l'immensité du désert saharien,
BON ! Mauvais plan,
On a beau être méfiant et avoir l'habitude, l'attention peut parfois se relâcher, l'attrait du prix, l'envie de participer...
Mon guide, à qui j'avais versé une avance, n'était pas là le matin à 8h, ni à 8h30, ni plus tard, disparu le voyou !
Une demie journée pour retrouver le marlou qui sévit dans la ville et me faire rembourser en le menaçant des flics avec son joli portrait pris dans la rue avec mon téléphone, la sévérité des peines risquées ici pour les arnaqueurs le fait me rendre mon argent très vite...
Partir à la recherche d'un autre plan, trouvé pour le lendemain matin, OUF !
Un endroit simple, des terres sauvages, des canaux d'eau douce, herbes et roseaux, sur les rives, des phacochères, des varans, quelques crocodiles, et des millions d'oiseaux venus se poser, reposer, et se reproduire,
Si vous n'aimez pas les oiseaux, n'y allez pas !
Un vrai régal,
Trois heures de bateau sur les "marigots", à observer et prendre des photos, ça c'est plus compliqué, mais vous en verrez quelques une,
Je vois hérons, aigrettes, oies de Gambie aux magnifiques couleurs, balbuzards, cormorans géants, martin-pêcheurs, spatules, canards et sarcelles, tout cela identifié par le guide car mes connaissances en la matière sont bien pauvres...
Belle journée, pour moi qui essaie de voler depuis six ans !, restons humble,
Très bien, après 58 jours au Sénégal, où je n'ai vu ni éléphants, ni girafes, ni lions, ni hyènes, seulement des moutons, des chèvres et des vaches, il va falloir enchaîner, vers la Mauritanie,
Après avoir "bouffé" du Sénégal pendant près de deux mois,
Je prendrai bien un peu de Désert !!!
Mon GPS me dit que je suis à 120 km de la frontière, 2000 de Marakech, 2500 de Tanger, 3400 de Handaye, et 4200 de Reims, pour aller embrasser ma maman, tout cela à vol d'oiseau migrateur, alors par la route, à pied, en taxi brousse, bus et trains, j'en ai pour un moment ...
Surtout que j'ai l'intention de rallonger un peu en Mauritanie, peut être deux mille kilomètres, partir vers l'est à partir de Nouakchott, la capitale, sur la RN3, "la route de l'espoir" qui mène au Mali, et ne pas suivre la RN2, route côtière sans grand intérêt, me diriger vers Kiffa, près de la "zone rouge, puis remonter vers le nord, en plein centre du désert Mauritanien, le vrai Sahara ! Tidjikja, Atar, Chinguetti, Ouadane...
Bon, ça c'est la trame, j'aviserai en cours de route, et puis je change d'avis quand je veux !!!
Pour revenir à la "zone rouge", c'est la partie proche du Mali, plusieurs milliers de kilomètres quand même!, fortement déconseillée aux voyageurs,
Plus à l'ouest se trouve la "zone orange", déconseillée sauf raison impérative, c'est là que j'ai l'intention d'aller, à la limite rouge, puis, le long de la côte, la "zone jaune", vigilance renforcée, pas de zone verte, ou bleue, ou rose "sans vigilance particulière" !
Euh, ça veut dire quoi vigilance ?
Ne pas s'assoupir pendant les trajets ?
Bien regarder par la fenêtre pour voir si le danger arrive ?
Dormir d'un œil ?
Et ça change quoi ?
Ou ça veut dire "il ne faut pas y aller" !
Les limites entre rouge, orange et jaune changent toutes les semaines, mais le désert est le même partout...
Ces incongruités géographiques, et géopolitiques, pondues par des fonctionnaires, assis dans leur fauteuil, au quai des orchèvres à Paris, doivent juste avoir comme but, si jamais vous rencontrez un problème sur place, de vous dire "on vous avait prévenu"!
Eh bien c'est jaune depuis cinq mois, et pourtant ça craint un peu parfois...
Bon, le mieux c'est d'aller voir sur place,
Il n'est pas de grand voyageur qui ne s'égare quelque fois en chemin...(E.P.)
Avant d'aller voir la seule République Islamiste d'Afrique,
ARCHITECTURE
Si on oublie les huttes en paille, pauvres et délabrées, qui jalonnent les bas-côtés des routes, et abritent des familles dans le dénuement, sans électricité et surtout sans eau, mais qui font tellement "typiques" pour le touriste de passage, qui peut les photographier de la fenêtre du bus sans risque...
Les habitations sont "cubiques", parallélépipèdes rectangles, en agglos, enduits ou pas, souvent pas, chaque terrain est cerné d'un mur d'enceinte haut de deux mètres au minimum, en agglos également, souvent brut et laid, qui, si la parcelle est un peu étendue, doit coûter le prix de la maison ...
Toutes les portes en acier, avec serrures et verrous, double porte en fer forgé, grilles aux fenêtres, serrures sur les armoires ! on se dit qu'il doit y avoir des voleurs partout, et en nombre !
Un petit hôtel "chrétien", un repas chez Rosita au marché, une bière chez Francis, gargote minable et sombre,
On repart demain vers Kaolak, à la frontière du Siné Saloum,
Depuis mon arrivée au Sénégal je n'ai pas trouvé un seul endroit où j'ai eu envie de m'arrêter plus d'une nuit, rester deux ou trois jours pour visiter en profondeur, hormis la basse Casamance...
Rebreak 505 GRD, un peu moins pourri, qui atteint les 90 km/h, et une étape de quatre heures jusqu'à Kaolak,
Ce n'est pas que c'est plus beau qu'ailleurs, mais un arrêt de deux nuits offrira un peu de repos, et une journée sans taxi brousse...
KAOLAK
Grand carrefour routier entre la côte, la Gambie, la Casamance, la Guinée et le Mali,
Un grand marché, l'un des plus important du Sénégal, véritable labyrinthe étroit, sombre et tortueux, où on trouve tout, et le reste!
Achat de quelques pièces de tissus en guise de souvenirs, et repos,
Demain, en route vers le Siné Saloum,
La 4G partout ... |
L'Alliance française |
Retaxibrousse pour rejoindre, en deux étapes, donc deux véhicules différents, N'DANGANE, au bord des marigots du Siné Saloum,
Petit village, une seule rue, rectiligne, de deux kilomètres de long, qui vient buter sur l'eau,
Quantité de petites échoppes, alimentation, bars, restaurants, vêtements, souvenirs, car ici c'est un peu touristique,
A mon avis ça ne durera pas !
La température est montée, on frôle les 40° tous les jours, le vent prend la grande rue en enfilade, charriant du sable, qui s'insinue partout, dans les vêtements, les cheveux, les yeux,
Les baobabs |
Les rôniers |
Baigner les chevaux le soir à N'Dangane |
Bénéficiant, par chance, d'un logement pratique et confortable, à bon prix, je vais essayer de rester une bonne semaine, visiter un peu, écrire et me reposer, tout cela en me tapant quelques Gazelles fraîches ( je précise que la Gazelle est une bière locale !!!)
Visite dans la savane proche, de petits villages peuls, isolés,
Un village c'est quelques cases, trois ou quatre, cernées d'une clôture sommaire, les bêtes autour, chèvres, vaches et ânes, dans la poussière et les cailloux, très sec, très sableux, très pauvre, en plein soleil, sans le moindre point d'ombre...
Certains disposent d'un puits, souvent offert par une association ou une ONG,
Le lendemain, promenade plus large en charrette, avec cocher et cheval,
Quatre heures dans la savane, des baobabs, la forêt des palmiers roniers, acacias, manguiers sauvages,
Toujours des familles peuls, qui ne veulent pas s'approcher des villages, vivant seuls avec leurs bêtes, loin de tout, et nomadisant loin des hommes, dans le dénuement,
Les enfants ne sont pas scolarisés, les filles mariées à quinze ans, mères à seize...
Les vautours attendent... |
BOBAOBAB !!! |
Les rôniers |
Manguiers dans la savane |
Il semble que rien n'ai changé depuis bien longtemps, et ce n'est pas le parc automobile datant des années soixante qui peut corriger l'effet !
L'incongruité est qu'il y a de l'électricité quelques heures par jour, un peu d'eau dans les tuyaux entre minuit et quatre heures du matin, ce qui suppose de se lever chaque nuit pour remplir des bouteilles, mais que les voitures publicitaires de chez "rouge et jaune", rutilantes, sillonnent la ville en affichant "Au Sénégal, la 4G partout" !
Par contre, l'électricité NON, l'eau NON !!!
C'est beaucoup plus grave depuis que je suis arrivé,
Depuis cinq jours plus une goutte d'eau dans les tuyaux, café et cuisine à l'eau minérale, eau croupie dans les puits alentour, presque à sec,
Tout le monde cherche de l'eau, bidons à la main ou sur la tête, le bétail attend autour des abreuvoirs vides, les vautours tournent au dessus des bêtes fatiguées, déshydratées,
Mais il y a la 4G partout !!!
Parenthèse sur les villes sénégalaises
Les villes se partagent en trois tiers,
Un tiers à moitié écroulé et en ruines,
Un tiers en construction, mais qui ressemble beaucoup au premier tiers,
Un tiers plus ou moins en état et habitable, enfin plutôt moins...
Le quatrième tiers est composé de gravats, déchets divers, et sacs plastique, par milliers, au sol ou accrochés dans les arbres ou les clôtures,
Le cinquième tiers, les propriétés des toubabs, cernées de murs d'enceinte, barbelés, tessons de verre, chiens de garde, et gardiens!
Le cinquième tiers, les propriétés des toubabs, cernées de murs d'enceinte, barbelés, tessons de verre, chiens de garde, et gardiens!
J'ai rencontré "Modhou" un sénégalais musicien qui joue de tous les instruments à vent ou à cordes traditionnels, dont la KORA, sorte de harpe africaine, et qui donne des cours jusqu'à 150 km à la ronde,
Rasta sympa, Modhou m'initie aux rythmes africains, intéressant...et aux petits joints locaux...
Pour vous faire découvrir le sujet, voilà ce qu'est la KORA,
Musique : https://www.youtube.com/watch?v=oToZfPGMMBY
ou : https://www.youtube.com/watch?v=ONgmO2zpgo4
Afrique noire et rythmes africains,
A écouter les yeux grands fermés...
Modhou et sa Kora |
Calebasse, lames de scie à métaux, et musique !!! |
Une dernière balade en pirogue, la journée entière, une soixantaine de kilomètres dans les îlots, bolongs et mangroves au sud de N'dangane, beaucoup d'oiseaux, villages traditionnels de pêcheurs, pique-nique sur la plage d'une île déserte, crevettes poêlées à l'ail, dorades grillées, contempler le regroupement des oiseaux au coucher du soleil,
Magnifique journée...
Les huîtres de palétuviers, à la plancha, un régal... |
Les bolongs |
Un bel oiseau |
Un autre |
Transition pirogue/charrette ! |
Dorades grillées à bord |
Le plus gros baobab du Sénégal |
Finalement je serai resté deux semaines à N'Dangane, il est temps de repartir vers la "petite côte", M'bour et Saly,
SALY
Arrivée à Saly, en passant par Nianing et M'bour,
Je suis sur ce qu'on appelle "la petite côte", au sud de Dakar, endroit très touristique, aussi très sexuellement touristique !!!
Le plus décrié aussi, car développement touristique anarchique, massif et non réglementé, quantité d'hôtels, de restaurants et de bars, prix bien au dessus de partout ailleurs , et haut lieu de tourisme sexuel pour toubabs, hommes et femmes, ces vieux messieurs cherchant des jeunettes bronzées pour rêver encore, ces dames plus très fraîches, cougars, de jeunes apollons bronzés eux aussi, pour rêver également...Voire plus ...
Mais l'endroit est joli, à défaut d'être enchanteur,
Un ami de longue date, d'Annecy, des années quatre-vingt, rencontré à Nouméa, et qui possède une propriété ici, pour y passer quelques mois par an, et assouvir sa passion de la moto, me prête un bungalow à deux cents mètres de la plage,(merci D.B.)
Je vais donc me poser un peu pour étudier la suite, monter à Saint Louis du Sénégal, dans le nord, puis si je suis ma première idée, Rosso et passer en Mauritanie, ce qui devrait être plus fort, plus aventureux, et plus dépaysant que le Sénégal, qui ressemble à beaucoup de pays intertropicaux que je connais, mais en moins bien...
Eh oui le voyageur devient difficile !...
Séjour prolongé à Saly, l'occasion de faire des rencontres, des amis de mon ami, plaisirs du voyage, goûter quelques bons plats, et bien sûr quelquesssss bièressss,
Un voisin de D.B. belge, me présente son ami, belge également;
personnage haut en couleur qui vit isolé dans la brousse du Siné Saloum, d'où je viens !, depuis longtemps et tiens un blog, très suivi, avec un regard acéré sur les problèmes sociaux, politiques, les toubabs, et autres sujets, il a mon âge et entre nous, ça match très vite
Je ne vous donnerai ni son nom ni son adresse, par respect bien sûr, mais je peux vous indiquer son blog ( si vous n'abandonnez pas le mien !!!), on est rarement contrarié d'avoir plus de lecteurs,
C'est "La lorgnette du margouillat", facile à trouver, un court article par jour, intéressant, amusant, percutant, et très bien écrit !
SALY |
Il est temps de monter vers Saint Louis,
On se retrouve là-bas,
Avant, je me suis aperçu que Saly inspire à la poésie, la poésie douce et romantique, légère et inspirée, quand on est au bar, a regarder passer les ....
Je vais vous en faire profiter...
LA TOUBAB ET LE SENEGALANT
Elle arrive à Saly
A six heures de ROISSY,
Elle cherche le soleil,
Tous les sens en éveil,
En tout, see, sun, and sex,
Ou retrouver son ex,
Celui de l'an passé,
Son jeune Sénégalais,
Compagnon et amant,
Qui lui fait oublier,
Et son âge et ses rides,
Et sa vie esseulée,
Son emploi du temps vide,
Et en six heures de vol,
C'est gagner quarante ans,
Il suffit d'un envol,
Pour remonter le temps,
Retrouver des émois,
Se dérider les fesses,
Oublier pour un mois,
Du vagin la sécheresse,
Tout cela a un prix,
Ne dure qu'un moment,
Va falloir atterrir,
Retourner à Roissy,
Avec des souvenirs,
Et en un rien de temps,
Reprendre quarante ans,
Garçon ! Une Gazelle !
Ce soir je me sens d'humeur compassionnelle, alors, un autre,
très doux... un peu Commandant Cousteau, un peu protection des espèces en voie de disparition...
CELLULITE & VERGETURE
Echouées sur le sable,
Ou transats en plastique,
Vautrées dans le troupeau,
Telles des lionnes de mer,
Cachées dans les quintaux,
Des autres congénères,
Femelles au cuir tanné,
Vestiges de mamelles,
Comme de vieux fruits talés,
Dégoulinants sur elles,
Corbeille de fruits séchés,
Taille épaisse, fesses fondues,
Cétacés en maillot,
Luisants d'ambre solaire,
Otariinés terrestres,
Nature morte en 3D,
Garçon ! Une Pinte please !
SAINT LOUIS
Cinq heures de trajet en tout pour arriver, avec trois taxis successifs, une rigolade...
D'emblée je suis séduit, enfin !,
C'est joli, je m'y sens immédiatement bien, c'est chargé d'histoire aussi,
Il m'aura fallu cinquante cinq jours pour trouver un tel endroit, hospitalier et agréable,
Comme disait un humoriste célèbre du siècle dernier :
"C'est très difficile de trouver une aiguille dans une botte de foin, surtout si elle est ailleurs !"
Petite auberge au cœur de l'île de Saint Louis, le quartier historique, qui doit faire environ trois cents mètres de large en moyenne, pour moins de deux kilomètres de long du nord au sud, et reliée au continent par un pont de cinq cents mètres, le pont Faidherbe, et à la langue de Barbarie par le pont Malikgaye, Saint Louis, une sorte d'île de la cité posée sur le fleuve Sénégal, tout près de son embouchure,
Histoire rapide
Au milieu du XVII° siécle, premières fortifications, premiers comptoirs, départ d'expéditions coloniales vers l'intérieur de l'Afrique de l'ouest, commerce vers l'Europe et l'Amérique,
Apogée fin XIX°, en 1902 le siège de l'AOF est transféré à Dakar, Saint Louis s'endort en rêvant de son glorieux passé colonial...
Aujourd'hui restent de superbes bâtiments, entrepôts, résidences, plus ou moins en ruines, certains restaurés, les autres doivent suivre dans les prochaines années,
La ville avec ses ruelles est charmante, les Saint-Louisiens également, c'est très vivant, très touristique bien sûr, un grand festival de jazz s'y déroule chaque année, je vais le louper de trois semaines, dommage,
Première balade en ville, premiers repérages,
Pour commencer, une bière au "Flamingo", le bar de l'Hôtel de la Poste, au bord du fleuve Sénégal, et juste en amont du pont Faidherbe,
Puis un coup d'œil à l'Hôtel de la Poste, surnommé l'Hôtel de l'Aéropostale, qui hébergea les pilotes avant leur traversée de l'Atlantique, Jean Mermoz y avait sa chambre à l'année, Saint-Exupéry aussi, plus récemment Eddy Mitchell, pendant le tournage de "coup de torchon", Richard Boringer et Bernard Giraudeau lors de celui de "Les caprices d'un fleuve" ont logé ici,
Bel établissement fondé en 1850...
Petite visite, au coucher du soleil, sur le pont ouest, le "Malick Gaye", qui rejoint la langue de barbarie, longue bande étroite qui accompagne le fleuve jusqu'à l'océan,
C'est le lieu des pêcheurs,
Le temps de trouver un petit restau sympa, accolé à un bar, sympa lui aussi, équipé d'un billard, paradis !!!
Le pont Faidherbe |
L'Hôtel de la poste |
Ici on vit de la pêche !!! |
Magnifique demeure... |
Mon bar/restau/billard |
Mon hôtel de luxe... |
Pensée du soir
"Marche vieux voyageur, emplis tes poumons de l'air immaculé de la plaine, repose toi dans la paix des soirs, et repars dans les beaux matins avec un cœur tout neuf" (E.Psichari.)
Deuxième jour, visite commentée de toute la vieille ville avec Habib et son cheval "Jean Michel" !,
Merveilleux moyen de découvrir la ville et son histoire, moisson de photos, pour la première fois que je suis arrivé au Sénégal,
L'occasion de découvrir les anciennes maisons, vastes demeures des anciens colons français, Guillabert, Devès, Chaumet, transformées en Hôtels, le quai des arts au nord de l'île, ancien quartier musulman, et les "maisons basses" portugaises,
Puis le sud, ancien quartier chrétien, les chrétiens noirs étant appelés les "gourmettes", le musée Mermoz, le musée de la photo, l'hôpital,
De l'autre côté du pont Malick Gaye, la langue de Barbarie, le pays des pêcheurs, des milliers de pirogues !, trente mille personnes vivent ici sur un tiers de kilomètre carré !!!
Une des plus grosse densité mondiale !!!
Avec leurs moutons, innombrables, les pélicans, une nuée de gosses, les pêcheurs, musulmans, pouvant avoir jusqu'à quatre épouses...
La densité est effroyable, l'odeur aussi, poissons/moutons...
Ces pêcheurs musulmans n'ayant aucune confiance dans les banques investissent dans le mouton, quand ils ont de l'argent ils achètent des moutons, quand ils viennent à manquer ils en vendent un ou deux,
Ici les photos sont très mal vues, il faut ruser pour voler quelques clichés,
Je complète la visite à pied pour terminer la journée,
Les kapokiers en fleurs |
"Maison basse" portugaise |
Le marché |
Magnifique vestige du passé ... |
Mon cocher et son cheval |
Hier |
Même endroit aujourd'hui |
Pour demain j'ai trouvé un super plan pour visiter à moindre frais le parc national du Djoudj, à une soixantaine de kilomètres au nord, un guide qui emmène un groupe et a qui il reste une place me l'a soldée,
Crée en 1971 ce parc est la troisième réserve ornithologique du monde, un million d'oiseaux migrateurs, répartis en trente-six espèces !, c'est le premier point d'eau accessible à ces oiseaux après avoir traversé l'immensité du désert saharien,
BON ! Mauvais plan,
On a beau être méfiant et avoir l'habitude, l'attention peut parfois se relâcher, l'attrait du prix, l'envie de participer...
Mon guide, à qui j'avais versé une avance, n'était pas là le matin à 8h, ni à 8h30, ni plus tard, disparu le voyou !
Une demie journée pour retrouver le marlou qui sévit dans la ville et me faire rembourser en le menaçant des flics avec son joli portrait pris dans la rue avec mon téléphone, la sévérité des peines risquées ici pour les arnaqueurs le fait me rendre mon argent très vite...
Partir à la recherche d'un autre plan, trouvé pour le lendemain matin, OUF !
Le Parc du DJOUDJ
Un endroit simple, des terres sauvages, des canaux d'eau douce, herbes et roseaux, sur les rives, des phacochères, des varans, quelques crocodiles, et des millions d'oiseaux venus se poser, reposer, et se reproduire,
Si vous n'aimez pas les oiseaux, n'y allez pas !
Un vrai régal,
Trois heures de bateau sur les "marigots", à observer et prendre des photos, ça c'est plus compliqué, mais vous en verrez quelques une,
Je vois hérons, aigrettes, oies de Gambie aux magnifiques couleurs, balbuzards, cormorans géants, martin-pêcheurs, spatules, canards et sarcelles, tout cela identifié par le guide car mes connaissances en la matière sont bien pauvres...
Belle journée, pour moi qui essaie de voler depuis six ans !, restons humble,
Un gros phacochère approché à cinq mètres, mon guide me dit "il t'a vu, sauve toi vite !" |
Joli, non ! |
Pensée du soir
La liberté et la solitude sont sœurs siamoises,
Que l'on ne peut séparer,
Renoncer à la deuxième, c'est perdre la première...
Très bien, après 58 jours au Sénégal, où je n'ai vu ni éléphants, ni girafes, ni lions, ni hyènes, seulement des moutons, des chèvres et des vaches, il va falloir enchaîner, vers la Mauritanie,
Après avoir "bouffé" du Sénégal pendant près de deux mois,
Je prendrai bien un peu de Désert !!!
Mon GPS me dit que je suis à 120 km de la frontière, 2000 de Marakech, 2500 de Tanger, 3400 de Handaye, et 4200 de Reims, pour aller embrasser ma maman, tout cela à vol d'oiseau migrateur, alors par la route, à pied, en taxi brousse, bus et trains, j'en ai pour un moment ...
Surtout que j'ai l'intention de rallonger un peu en Mauritanie, peut être deux mille kilomètres, partir vers l'est à partir de Nouakchott, la capitale, sur la RN3, "la route de l'espoir" qui mène au Mali, et ne pas suivre la RN2, route côtière sans grand intérêt, me diriger vers Kiffa, près de la "zone rouge, puis remonter vers le nord, en plein centre du désert Mauritanien, le vrai Sahara ! Tidjikja, Atar, Chinguetti, Ouadane...
Bon, ça c'est la trame, j'aviserai en cours de route, et puis je change d'avis quand je veux !!!
Pour revenir à la "zone rouge", c'est la partie proche du Mali, plusieurs milliers de kilomètres quand même!, fortement déconseillée aux voyageurs,
Plus à l'ouest se trouve la "zone orange", déconseillée sauf raison impérative, c'est là que j'ai l'intention d'aller, à la limite rouge, puis, le long de la côte, la "zone jaune", vigilance renforcée, pas de zone verte, ou bleue, ou rose "sans vigilance particulière" !
Euh, ça veut dire quoi vigilance ?
Ne pas s'assoupir pendant les trajets ?
Bien regarder par la fenêtre pour voir si le danger arrive ?
Dormir d'un œil ?
Et ça change quoi ?
Ou ça veut dire "il ne faut pas y aller" !
Les limites entre rouge, orange et jaune changent toutes les semaines, mais le désert est le même partout...
Ces incongruités géographiques, et géopolitiques, pondues par des fonctionnaires, assis dans leur fauteuil, au quai des orchèvres à Paris, doivent juste avoir comme but, si jamais vous rencontrez un problème sur place, de vous dire "on vous avait prévenu"!
Pauvres crétins grégaires !!!
Et les Champs Elysée, le samedi, c'est rouge, orange, ou jaune ?Eh bien c'est jaune depuis cinq mois, et pourtant ça craint un peu parfois...
Bon, le mieux c'est d'aller voir sur place,
Du visu de mes yeux !
Pensée du soir
Il n'est pas de grand voyageur qui ne s'égare quelque fois en chemin...(E.P.)
Please, a couple more years,
Please, just a couple more days...
Avant d'aller voir la seule République Islamiste d'Afrique,
Quelques notes sur le Sénégal...
ARCHITECTURE
Si on oublie les huttes en paille, pauvres et délabrées, qui jalonnent les bas-côtés des routes, et abritent des familles dans le dénuement, sans électricité et surtout sans eau, mais qui font tellement "typiques" pour le touriste de passage, qui peut les photographier de la fenêtre du bus sans risque...
Les habitations sont "cubiques", parallélépipèdes rectangles, en agglos, enduits ou pas, souvent pas, chaque terrain est cerné d'un mur d'enceinte haut de deux mètres au minimum, en agglos également, souvent brut et laid, qui, si la parcelle est un peu étendue, doit coûter le prix de la maison ...
Toutes les portes en acier, avec serrures et verrous, double porte en fer forgé, grilles aux fenêtres, serrures sur les armoires ! on se dit qu'il doit y avoir des voleurs partout, et en nombre !
L'impression ? un peu le mur de l'Atlantique, un peu bunker,
Peut -on se sentir heureux quand on ne se sent pas en sécurité ?
Je ne sais, je n'ai jamais vécu comme cela...
Les maisons des blancs, les "toubabs", pareil,
Certains, plus argentés peut être, un peu mythomanes, s'offrent des colonnes corinthiennes, voûtes et arches de béton, du plus mauvais goût, affligeant, comme une insulte à l'environnement ...
LES MOSQUEES
Mosquées, partout !
Un petit village, de quelques centaines ou milliers d'âmes, est parsemé de quatre, cinq, six mosquées, voire plus,
Vraisemblablement en raison des multiples obédiences musulmanes, tidjanya, mouridiste, qadryia, layènes, et toutes les confréries aux mains des "marabouts", donc des mosquées partout, et de nouvelles, financées par l'Arabie, Bahrein, les salafistes, de quoi s'y perdre...
Les parents qui ne peuvent subvenir aux besoins de leurs enfants, les envoient chez un marabout, dans une école coranique, ces enfants ne sont absolument pas scolarisés, ils sont envoyés sur le trottoir, avec une gamelle en plastique, pour mendier et rapporter l'argent au marabout, désolant...
A noter qu'il ne s'agit pas de ma part d'un quelconque racisme, ethnique ou religieux, mais d'un simple constat, confirmé par les gens du pays que je rencontre,
Dans cette misère, intellectuelle et financière, dans cette inculture, Boko Haram a de quoi recruter, le terreau est là, pour planter des idées dures et extrêmes...
LE SEPT PLACES
Taxi-brousse par excellence, le sept places est un vieux break Peugeot des années 70/80, dans son jus !
C'est à dire vieux, pourri, rafistolé de partout,
Obligatoire, un pare-brise fendu à plusieurs endroits, des vitres coincées, à moitié ouvertes, des poignées d'ouverture des portes en ferraille ou fer à béton soudé, ou totalement absentes,
Obligatoire, tous les indicateurs du tableau de bord en panne, des sièges défoncés,
Les sept places portent des numéros, virtuels, de un à sept, de l'avant vers l'arrière, et de droite à gauche, le un c'est la "place du mort", près du chauffeur, sans ceinture de sécurité bien sûr, deux trois et quatre, les trois places du milieu, les meilleures, cinq six et sept, la rangée arrière, la pire pour monter, descendre, et voyager,
Au départ, un "chef" qui vous vend le ticket avec votre numéro de siège écrit dessus, un autre fait payer le prix des bagages qui iront sur le toit ou dans le coffre, prix à négocier fermement..
Quand la bête est pleine, au bout d'une heure ou deux, ça démarre, enfin pas toujours...
La vitesse de pointe de ces bombes varie de 60 à 90 km/h, cinq heures de route là-dedans calment bien le pèlerin !
Certains trajets durent 12 ou 14 heures...
LES TOUBABS
Blancs, européens, pour l'essentiel Français, ancienne colonie oblige !,
Sans généraliser, se dégagent quelques évidences, le voyageur se doit de garder un regard vif sur les choses et les gens, critique aussi,
A décharge, on ne peut reprocher à des gens plutôt aisés de profiter de climats cléments, de s'organiser une retraite, une fin de vie confortable, en passant quelques mois par an au sénégal, de préférence pendant l'hiver européen, plutôt qu'à Lille, Vesoul ou Honfleur,
On ne peut reprocher non plus à des retraités, aux revenus plus modestes, de s'organiser de la même façon, les premiers achètent ou font construire, les seconds louent,
Sénégal facile, ancienne colonie française, langue française, climat tropical confortable une grande partie de l'année, dépaysement assuré, mais pas trop, Auchan et ses concurrents sont présents, sans craintes majeures, et coût de la vie très bas,
Certains profitent du Maroc, d'autres de la Thaïlande ou d'autres régions de l'Asie du sud-est, mais Dakar, à cinq heures de Paris, pour quelques centaines d'Euros, c'est le paradis au bout de la rue,
MAIS !
Se dégagent de cette ambiance,
Une forme de néocolonialisme, ou post colonialisme, léger, presque bienveillant, comme une aide humanitaire imposée,
Une forme de racisme également, insidieux et doucereux, doux et sucré, mais racisme quand même...
Le Sénégalais est un noir, qui travaille moins, ou moins bien, auquel on doit accorder une confiance limitée, voire pas de confiance du tout, et qui devrait être content qu'on lui donne du travail, jardinier, gardien, femme de ménage, pour pas cher,
Quelle belle vie, pour qui ?
Un petit village, de quelques centaines ou milliers d'âmes, est parsemé de quatre, cinq, six mosquées, voire plus,
Vraisemblablement en raison des multiples obédiences musulmanes, tidjanya, mouridiste, qadryia, layènes, et toutes les confréries aux mains des "marabouts", donc des mosquées partout, et de nouvelles, financées par l'Arabie, Bahrein, les salafistes, de quoi s'y perdre...
Les parents qui ne peuvent subvenir aux besoins de leurs enfants, les envoient chez un marabout, dans une école coranique, ces enfants ne sont absolument pas scolarisés, ils sont envoyés sur le trottoir, avec une gamelle en plastique, pour mendier et rapporter l'argent au marabout, désolant...
A noter qu'il ne s'agit pas de ma part d'un quelconque racisme, ethnique ou religieux, mais d'un simple constat, confirmé par les gens du pays que je rencontre,
Dans cette misère, intellectuelle et financière, dans cette inculture, Boko Haram a de quoi recruter, le terreau est là, pour planter des idées dures et extrêmes...
LE SEPT PLACES
Taxi-brousse par excellence, le sept places est un vieux break Peugeot des années 70/80, dans son jus !
C'est à dire vieux, pourri, rafistolé de partout,
Obligatoire, un pare-brise fendu à plusieurs endroits, des vitres coincées, à moitié ouvertes, des poignées d'ouverture des portes en ferraille ou fer à béton soudé, ou totalement absentes,
Obligatoire, tous les indicateurs du tableau de bord en panne, des sièges défoncés,
Les sept places portent des numéros, virtuels, de un à sept, de l'avant vers l'arrière, et de droite à gauche, le un c'est la "place du mort", près du chauffeur, sans ceinture de sécurité bien sûr, deux trois et quatre, les trois places du milieu, les meilleures, cinq six et sept, la rangée arrière, la pire pour monter, descendre, et voyager,
Au départ, un "chef" qui vous vend le ticket avec votre numéro de siège écrit dessus, un autre fait payer le prix des bagages qui iront sur le toit ou dans le coffre, prix à négocier fermement..
Quand la bête est pleine, au bout d'une heure ou deux, ça démarre, enfin pas toujours...
La vitesse de pointe de ces bombes varie de 60 à 90 km/h, cinq heures de route là-dedans calment bien le pèlerin !
Certains trajets durent 12 ou 14 heures...
LES TOUBABS
Blancs, européens, pour l'essentiel Français, ancienne colonie oblige !,
Sans généraliser, se dégagent quelques évidences, le voyageur se doit de garder un regard vif sur les choses et les gens, critique aussi,
A décharge, on ne peut reprocher à des gens plutôt aisés de profiter de climats cléments, de s'organiser une retraite, une fin de vie confortable, en passant quelques mois par an au sénégal, de préférence pendant l'hiver européen, plutôt qu'à Lille, Vesoul ou Honfleur,
On ne peut reprocher non plus à des retraités, aux revenus plus modestes, de s'organiser de la même façon, les premiers achètent ou font construire, les seconds louent,
Sénégal facile, ancienne colonie française, langue française, climat tropical confortable une grande partie de l'année, dépaysement assuré, mais pas trop, Auchan et ses concurrents sont présents, sans craintes majeures, et coût de la vie très bas,
Certains profitent du Maroc, d'autres de la Thaïlande ou d'autres régions de l'Asie du sud-est, mais Dakar, à cinq heures de Paris, pour quelques centaines d'Euros, c'est le paradis au bout de la rue,
MAIS !
Se dégagent de cette ambiance,
Une forme de néocolonialisme, ou post colonialisme, léger, presque bienveillant, comme une aide humanitaire imposée,
Une forme de racisme également, insidieux et doucereux, doux et sucré, mais racisme quand même...
Le Sénégalais est un noir, qui travaille moins, ou moins bien, auquel on doit accorder une confiance limitée, voire pas de confiance du tout, et qui devrait être content qu'on lui donne du travail, jardinier, gardien, femme de ménage, pour pas cher,
Quelle belle vie, pour qui ?
Ceux qui bénéficient de cette manne touristique semblent s'en accommoder, les autres non !
Dans l'arrière pays, les petites villes où le tourisme s'est un peu développé, les adultes sont réticents, les jeunes plus ou moins hostiles, ouvertement...
Innombrables, les villas, commerces, restaurants et hôtels, fermés ou à vendre,
Le blanc doute, et part...sous le regard indifférent du noir...
Tout reste à faire !
Bien évidemment des toubabs sains et sympas, qui oeuvrent à aider les populations via associations, écoles, dispensaires, médicaments, jeunes mamans, ne doivent pas être oubliés, ou occultés !
Bon, on se retrouve en Mauritanie,
Mon super taxi pour la frontière !!! |
Fin du trajet vers la frontière en carrosse !!! |
En attendant,
ENJOY
&
B.A.P.
Allez, une petite galerie de photos...
Allez, à toute à l'heure !
Hé!! tu as trouvé le pote de BUZZ ???
Allez, une petite galerie de photos...
Boucherie/garage... |
Le tissu africain qui bouge il suffit de le regarder fixement !!! |
Journal humoristique local, le "p'tit railleur sénégalais" |
Le commissariat du quartier !!! |
Baobabs et Rôniers... |
!!!!!!!!! |
Sympa... |
Plaque d'une villa de Saly, étrange, c'est là que je suis né !!! |
Saint Louis, défense de pisser dans le fleuve !!! |
Les musiciens de Saint Louis ... |
Un bel escalier à l'intérieur d'une vieille bâtisse coloniale |
Jolie pub pour une bière locale |
Martin-pêcheur, pêchant du pont... |
Aigle, impérial... |
Pélican géant |
Un, deux, trois, on plonge ! |
Allez, à toute à l'heure !
Hé!! tu as trouvé le pote de BUZZ ???
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire