AFRICA
3 – Sahara Occidental / Maroc – mai 2019
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Je
vais rentrer au Sahara Occidental serein, à part la frontière le
désert est le même, un peu moins de dunes quand même, les gens les mêmes, j'ai beaucoup appris en
Mauritanie, beaucoup compris, rien ne sera vraiment différent, sauf
la monnaie !!!
Peut-être aussi le style de vie, la façon de la vivre,
Un peu fatigué quand même, le « clochard céleste », et je sais que la fatigue fausse le jugement, on verra...
Le
désert inspire souvent à la réflexion,
profonde, parfois presque
mystique,
La solitude aussi bien sûr,
souvent plus nostalgique,
parfois plus
douloureuse,
Là, c'est parfait, j'ai les deux...
DIRECTION
LE SAHARA OCCIDENTAL,
EX SAHARA ESPAGNOL
Départ
de Nouadhibou à 11h, arrivée à la frontière à 12h,
Quatre
heures pour passer la frontière et trouver un bus pour monter à
DAKHLA,
Un peu long quand même !
La frontière, c'est par là... |
La route principale vers le nord il y a un peu de sable... |
D'ici
on voit l'horizon dans son intégralité, rien entre lui et nous, un
cercle parfait, d'environ 1200 km carrés, et dont on est le
centre... il faut vraiment aimer le désert..., et la solitude,
Qui conduisent à la "désertitude"
Arrivée
à DAKHLA à 21h30, de nuit, c'est bien, plus de dix heures pour
faire 500 km, reste à trouver un lit pour la nuit, dans le noir, à
bord d'un tricycle pourri, qui me dépose à un kilomètre du
quartier où on peut trouver un hôtel, abordé par un groupe de
jeunes, faussement sympathiques, qui doivent en vouloir à mon sac,
mes poches, ou à moi, ça sent la guerre...
J'arrive
à m'en débarrasser en marchant au milieu de l'avenue, entre les
deux files de voitures, dans la lumière, sans me faire écraser,
vous faîtes c.... les mecs !
Trouvé
une chambre, un peu sommaire, et couché à 23h, bien sûr le bar du
bas n'a que du coca, jus de fruits, thé, café en poudre, et pas une
bière !
Au
matin, réussir à trouver une carte sim, un jour où tout est fermé,
petite balade en ville, et directement à la gare des bus pour partir
vers Agadir, 1100 km, 20 h de trajet, pas grand chose en cours de
route, autant avancer vers le Maroc proprement dit, et c'est à
Agadir que l'on peut trouver une bière, avant c'est comme la
Mauritanie, il faut oublier !
Pour dire, je n'ai pas fait une seule photo !!!
MAROC
Bus
DAKHLA/AGADIR, départ 16h et arrivée à 10h du mat le lendemain,
soit finalement 18 h de route,
Il faut être habitué, je le suis...
Il faut être habitué, je le suis...
Agadir,
pour passer la journée et une nuit avant d'enchaîner vers le nord,
vers Fès et Meknès, anciennes cités que je voudrais visiter en
remontant,
Rien
de bien spécial sur la ville, hormis que c'est une vraie ville,
touristique et moderne, en fait la limite sud pour les touristes qui
visitent le Maroc,
Bars,
restaurants, magasins, feux tricolores,
D'où je viens ça semble confortable et sûr, reposant, bizarrement je
suis déçu, je préférais le dur et le sauvage, et retrouver la
« civilisation » et un peu de confort ne me réjouit
pas...
J'étais
peut-être un peu trop hors du monde pour pouvoir m'y replonger d'un
seul coup et encaisser le choc ?
Mais
un petit restaurant, le premier depuis longtemps, avec de la viande,
et des frites, et une bière, et un peu de vin, ça fait quand même
du bien !!!
Mais ça ne mérite pas non plus une photo...
Je vais un peu vite en ce moment, mais je n'ai pas envie de traîner dans les villes, sauf à y jeter un bref regard, et c'est surpeuplé de touristes...
Je vais un peu vite en ce moment, mais je n'ai pas envie de traîner dans les villes, sauf à y jeter un bref regard, et c'est surpeuplé de touristes...
AGADIR
J'ai
trouvé dans un guide cette phrase :
« Agadir
ne présente guère d'intérêt,
sinon
pour recharger ses batteries avant d'attaquer le grand sud,
ou
pour s'en remettre... »
Je
confirme !!!
Mais Agadir a une histoire,
Et surtout une histoire tragique,
Je
m'en souviens, j'avais huit ans,
Au
début de l'époque coloniale, Agadir est convoitée par les
Portugais au XVI° siècle, les Alaouites au XVIII°, les Allemands
au début du XX°, et c'est la France qui s’installera...(en offrant une partie du Congo à Guillaume II, Ah la géopolitique, Ah le colonialisme, Ah la France/Afrique !!!)
Mais
le 29 février 1960, à minuit, la terre tremble violemment pendant
quinze secondes, la ville est rasée, anéantie,
Plus
de 15000 morts, qui resteront sous les gravats,
La
ville d'aujourd'hui est donc reconstruite entièrement, point de
vestiges, même la Kasbah du XVI° siècle a totalement disparu, les
morts, sans sépultures, sont partout, sous la nouvelle cité...
Étrange,
pas envie de rester là, pas envie de dormir ici,
Ça
sent le tourisme de masse, les villas de retraités, le souk pour les
bobos, les souvenirs de pacotille, les fausses bonnes affaires,
Mais
je sais aussi qu'il y a de beaux quartiers, et de l'histoire...
On
verra une autre fois !
Toujours pas de photos, ça doit être la faute du voyageur...
Un
coup d’œil aux horaires de départ, un bus pour Fès dans quinze
minutes, neuf heures de route, arrivée au petit matin, j'achète,
j'aurai passé vingt minutes à Marrakech,
Oui
pardon ! C'est beau Marrakech ?, oui c'est ce qu'on m'a
dit, mais je fais ce que je veux !, je vais où me portent mes
envies...
Allez
salut ! J'ai un bus à prendre...
FES
Ancienne
capitale, vieille de douze siècles, appelée parfois « la
Jérusalem de l'occident » en raison de la diversité des
communautés et des croyances présentes,
Fès fut fondée en l'an 809, et au fil du temps attire les émigrés, juifs, musulmans, chrétiens, Andalous chassés d'Espagne,
La ville, au XIV° siècle compte deux cent mille habitants !, et est également la capitale des arts et du savoir,
Aujourd'hui soixante-dix mille habitants dans la médina, et plus d'un million dans toute la cité, qui reste la capitale culturelle du pays,
Le
bus me dépose à six heures du matin devant la gare ferroviaire de
Fès, dans la ville nouvelle, tout est fermé, même pas moyen de
boire un café...
Un
taxi pour me rendre aux portes de la médina, endormie elle aussi,
une heure d'attente avant qu'elle ouvre les yeux, et quelques portes,
enfin un café !!!
Une des entrées de la médina, au lever du jour |
Une autre |
La médina dort encore |
Un petit hôtel très minable pour poser le sac et en avant, à la découverte de ce labyrinthe impressionnant, ruelles étroites dans tous les sens, escaliers, impasses, passages couverts...
En quelques minutes on est perdu, même un plan est inutile !
De toutes façons on peut s'y perdre, la médina est cernée de murailles, avec quatorze portes monumentales,
Tout
cela s'éveille peu à peu, les marchands installent leurs étals,
les boutiques ouvrent leurs portes, les restaurants également, les
marchands ambulants prennent possession des ruelles,
A
onze heures l'endroit est devenu une vaste fourmilière,
Le minaret qui domine la médina |
Belle porte ! |
Ruelle, venelle ? plus étroit c'est une fissure ! |
Chez les tanneurs |
La journée entière à traîner, acheter quelques menues bricoles, picorer dans les gargotes, imaginer que, les enseignes mises à part, l'endroit était le même au Moyen-âge, des chevaux ou des bourricots dans les travées, portant de tout, les marchands qui crient et hèlent le passant, des têtes de moutons ou de chèvres, tranchées, posées sur l'étal du boucher, les vendeurs de pâtisseries à deux cents pour cent miel/caramel/sucre, olives, épices...
Chaque
partie de la médina a ses spécialités, menuisiers, tailleurs,
tanneurs, bijoutiers, couteliers, chacun sa ruelle, des mosquées
partout, de vieux palais, des musées, un vrai monde dans la ville,
de deux kilomètres carrés, dont on n'a ni besoin, ni envie, de
sortir, comme un trou noir qui vous absorbe...
Le Ras al Hanout, l'épice incontournable, et si bonne... |
L'étal du boucher, ça vous tente ? |
Les ruelles excentrées, hors du temps |
Le livreur de gaz |
J'ai remarqué qu'il y a beaucoup de chats dans la médina, dont un pourcentage important de chattes « isabelle », étonnant !!!
Je m'accorde encore une journée ici avant d'aller visiter sa petite sœur, Meknès,
MEKNES
Encore
une ancienne ville impériale, berbère, œuvre d'un seul homme
« Moulay Ismail », contemporain de Louis XIV, qui fonda
et développa la cité pendant plus de cinquante ans,
Vingt-cinq
kilomètres de remparts de quatre mètres d'épaisseur,
Ismail
« fabriqua » son armée, sa garde noire, sur le temps, il
fit venir 16000 hommes d'Afrique noire pour en faire les soldats de
son armée, leur donna des femmes, et tous les enfants mâles furent formés
au combat,
Résultat,
après cinquante ans, une armée de 150 000 hommes, gardes et
mercenaires dévoués...
Arrivé
par le train à 9h du matin, posé mon sac dans un boui-boui à 9
euros la nuit dans la médina, et un tour de ville,
Bon,
si on veut aller crescendo, mieux vaut visiter Meknès en premier et
Fès ensuite, car ici c'est pareil, en plus petit, en plus simple, en
plus calme, en moins intéressant...
Un
atout, le calme et la gentillesse des gens, mais hormis la ville
nouvelle, œuvre d'un militaire/architecte français, avec les
avenues Mohamed V, Assan II, bordées de boutiques de luxe, mais pas
un bistrot, rien à voir, sauf la même chose que partout ailleurs...
La
médina, petite et décevante, qui ressemble plus à des allées
marchandes de vêtements modernes, jeans et tee-shirts, chaussures de
sport, accessoires et bijoux, copies en tous genres, qu'à un quartier d'artisans et le
charme désuet qui va avec...
Rien
à voir avec la médina de Fès, où on plonge dans le passé, et où
on se perd ! dans les rues et dans le temps,
J'avais
envisagé deux nuits ici, mais une petite journée m'a suffi,
j'enchaîne demain vers Tanger,
L'occasion
quand même de m'offrir un vrai restaurant, avec une bouteille de
vin, dans un décor de stuc impressionnant, grand luxe pour une somme
modique,
Le plafond de ma gargote... |
Joli salon pour dîner... |
Je
ne serai pas venu pour rien,
Mais
je n'étais pas venu pour ça...
TANGER
Installation
dans la médina, une superbe auberge de jeunesse privée, installée
dans une ancienne bâtisse rénovée, très belle et très propre,
avec terrasses au sommet, patios fleuris, vue sur le port et Tarifa
en face,
Je
vais rester un peu, traîner dans la médina, les ruelles sombres et
étroites, boutiques, artisans, bijoutiers...
La place du petit socco, sympa et vivant, mais avec rabatteurs, dealers, et arnaqueurs... |
Vue sur la baie de Tanger |
Les hauts de Tanger, la Kasbah au sommet |
Montée vers la Kasbah |
Entrée de la Kasbah |
Un
coup d’œil au Baba Bar, ancien QG de Keith Richards, monter
jusqu'à la Kasbah qui domine le détroit, et garde ses vieux canons
pointés vers le large,
Passage
au café Hafah, autre lieu mythique de Tanger, malheureusement fermé,
Un café sur la place du petit Socco, un tajine agneau et pruneaux,
pour passer le temps, et la faim, quelques photos dans les venelles,
je suis en mode pause, un peu fatigué,
Le
désert mauritanien m'a sérieusement « cassé », et les
milliers de kilomètres de bus et taxis ont parachevé le boulot !!!
Je
vais quitter l'Afrique, m'arrêter quelques temps, pour être seul,
comme dab, mais immobile,
PETITE GALERIE PHOTOS
Ma seule photo à Dakhla, un tableau dans le hall de l'hôtel |
Balade de nuit dans la Médina de Fès |
Jolie vaisselle marocaine |
Petit passage caché... |
Moucharabieh... |
AH ! de l'art de rue aussi ! |
Un
moment pour remplir quelques cahiers, et vider quelques stylos...
On
se retrouve bientôt,
Je
ne sais pas encore où,
En
attendant
ENJOY
&
B.A.P.
Je voudrais remercier les lecteurs de ce blog, connus ou inconnus, pour les messages flatteurs et encourageants qu'ils arrivent à me faire passer, et si nombreux, (20000 visites à ce jour !)
Il semble qu'il soit difficile (impossible ?) de laisser un commentaire facilement sur le blog depuis quelques mois,
J'ai modifié les paramètres, ouvert les commentaires à tous, nul besoin d'avoir un compte ou de s'identifier, mais il semble que ça coince quand même,
Bon, pour ceux qui me connaissent, les compliments je les reçois par mail, sms, téléphone, ou, par la bande, des réseaux sociaux, parce que je n'y suis pas, et n'y serai jamais,
Donc merci à tous ceux que je connais,
Et merci à tous ceux que je ne connais pas,
Parce que, bien que j'ai choisi ma vie, sans regrets, et que je l'assume, les petits messages restent un plus, et donnent l'envie de continuer,
126 récits de voyage en six ans, près de 2000 pages de textes, et plus de 10000 photos...
En espérant vous distraire, ou vous faire voyager, si vous ne le pouvez, ou ne l'osez,
Commentaire final,
Je voudrais remercier les lecteurs de ce blog, connus ou inconnus, pour les messages flatteurs et encourageants qu'ils arrivent à me faire passer, et si nombreux, (20000 visites à ce jour !)
Il semble qu'il soit difficile (impossible ?) de laisser un commentaire facilement sur le blog depuis quelques mois,
J'ai modifié les paramètres, ouvert les commentaires à tous, nul besoin d'avoir un compte ou de s'identifier, mais il semble que ça coince quand même,
Bon, pour ceux qui me connaissent, les compliments je les reçois par mail, sms, téléphone, ou, par la bande, des réseaux sociaux, parce que je n'y suis pas, et n'y serai jamais,
Donc merci à tous ceux que je connais,
Et merci à tous ceux que je ne connais pas,
Parce que, bien que j'ai choisi ma vie, sans regrets, et que je l'assume, les petits messages restent un plus, et donnent l'envie de continuer,
126 récits de voyage en six ans, près de 2000 pages de textes, et plus de 10000 photos...
En espérant vous distraire, ou vous faire voyager, si vous ne le pouvez, ou ne l'osez,
Salut voyageur
RépondreSupprimerBeauté des mots
Lumière des photos
Bien mieux que Maris Patch !
Merci à toi...
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