L'Île
Rouge 6 – Midnight Blues / décembre 2016
Retour
à Tananarive
Voyageur,
Qui
que tu sois,
Tu
ne pourras te défendre de quelques larmes...
(épitaphe
de Joachim Albrand 1796/1826
inhumé
au cimetière des pirates de Sainte Marie)
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Après
la pause à Sainte Marie, et une orgie de billard,
Avec
les joueurs du coin,
Que
j'ai tous mis au pas, question tapis vert,
Je
décide de rentrer à Tananarive, d'une traite,
Cela
veut dire debout à cinq heures du matin, départ du bateau à six
heures, trois heures de mer pour rejoindre un atterrissage plus au
sud qu'à l'aller, c'est à dire Mahambo, deux heures d'attente, bus
jusqu'à Tamatave, arrivée à quatorze heures...
Première
correspondance possible pour Tananarive à dix-neuf heures, arrivée
prévue, si tout va bien, vers trois ou quatre heures du matin, dans
le meilleur des cas, vingt-quatre heures de voyage en tout...
MUSIQUE :
( pour coller à l'article, et en illustrer l'esprit...)
Je
profite de mes cinq heures de transit à Tamatave pour affréter un
pousse-pousse pour l'après-midi,
Je
m'achète un croissant,
à la pâtisserie « EIZZI »,
39,
rue de l'Amiral Billard !!!
Boire
une bière, manger quelques brochettes de poulet sur l'avenue du bord
de mer, le « paséo »,
Et
là, il en passe du monde,
Et
pas que du beau monde...
Il
suffit de rester assis et d'observer...
Toutes
les petites vendeuses de tee-shirts, de cacahuètes, de paréos, de
poisson fumé !!!
Les
plus jeunes vendant leurs produits, qui tiennent sur leur tête,
dans de petits sacs,
Les
moins jeunes, c'est à dire à peine majeures, vendant leur
marchandise, et plus si affinité...
Les
Vazas en maraude,
cherchant de la chair fraîche,
Les
jeunes Malgaches cherchant des Vazas,
Ils
vont bien finir par se trouver,
C'est
l'affaire de quelques minutes....
Les
garçons vendent du « tombé-camion » !
Parfums
de luxe (5 de Chanel),
whiskys haut-de-gamme, cognacs,
à
des pris défiant toute concurrence...
Il
faut dire que Tamatave étant le plus grand port malgache, avec des
lignes directes vers tout l'océan indien, il y a une grande part de
marchandises volées, le tout étant revendu immédiatement, à la
volée, dans la rue, sans aucune discrétion...
Ça
fonctionne comme ça, c'est tout, nous sommes encore à l'époque des
pirates, celle des premiers aventuriers, tout est permis, sauvage,
brutal,
Il
faut survivre, pas d'états d'âme là-dedans, point de morale...
Aucun
jugement, la misère permet tout,
Nous
sommes dans le monde de la survie,
Que
ferais-tu, toi ?
Nous
sommes dans un pays où les rares qui ont un travail, bossent dix à
douze heures par jour, sept jours sur sept, pour un « smig »
(officiel) de trente-cinq euros...
Dernière
étape...
En
vérité on arrive à 7h du mat, après 11 heures de TB entre Tamatave
et Tananarive, route de nuit, avec un chauffeur, chauffard fou, qui
roule à tombeau ouvert (première fois que je comprends le vrai
sens de l'expression...),
Parfois
à 100 km/h, double sans visibilité, dans les virages...
La
particularité de Madagascar, c'est, qu'à la fin, on ne fait que 30
km/h de moyenne !!!
Onze
heures à se dire qu'on n'arrivera pas vivant, route défoncée,
musique à fond...
Finalement,
on arrive à la gare routière de Tananarive, me reste quatre
kilomètres de marche pour retrouver l'auberge,
C'est
bon,
Après
un léger repos, je constate sur la carte que, pour monter dans le
nord vers Mahajanga et Diègo-Suarez, cela signifie encore plus de
deux mille kilomètres de taxi-brousse.....
Alors
j'abandonne, je déclare forfait, je n'irai pas dans l'extrême
nord...
Peut être ne suis je pas assez fort, ou assez fou ?
Je
m'étais mis à presque aimer le taxi-brousse, mais trop c'est trop,
je vais en rester là...
Des
images plein les yeux,
des souvenirs plein la tête,
De
belles rencontres, et quelques peurs,
Je
vais partir ailleurs,
vers un autre coin de la planète,
Libre
continent sans grillage...
Alors,
on se retrouve là-bas,
En
attendant,
ENJOY
&
B.A.P.
Lettres
De Lémurie
A
Cuba, ils n'ont que de très vieilles voitures, américaines,
A
Mada, ils n'ont que de très vieilles voitures, françaises,
Vraiment
le charme n'est pas le même,
Entre
une vieille 4L, et une vieille Chevrolet modèle 63....
Des
guides de voyage,
(rien
que le nom me fait rire...)
Comme
le Petit Malin,
Le
Moutard,
Et
autres star paumée...,
Indiquant
dans leurs rubriques,
où
dormir,
où
manger,
où
sortir et se divertir,
Ils
n'hésitent pas à citer,
dans
les villes touristiques,
et
à recommander,
le
« Zaza Club »,
« Jaza
Bar »,
et
autres lieux fameux de la vie nocturne,
où
des Européens trop vieux,
s'exhibent
avec des Malgaches trop jeunes,
IL
FAUT SAVOIR,
que,
en Malgache,
ZAZA
ou JAZA signifie « enfant »
et
«JAZAKELY», jeune enfant,
Alors !
Ils
l'ignorent,
S'en
foutent complètement,
Ou
cautionnent ?
J'ai
joué le jeu,
Repas
dans les « Hotely », gargotes de la rue, repas à un
euro, carafe d'eau trouble offerte,
Cyclone
dans le système digestif,
Dépression tropicacale de force 3,
J'ai
repris mon régime,
Oeufs,
biscuits salés, miel, bière et rhum,
Et hop, guéri !
ALLEZ,
TCHAO,
et on se retrouve,
tout à l'heure !
Quelques photos pour finir
Les vivants habitent dans de sommaires cases, Les morts ont de belles dernières demeures... |
Un poste de police, le type est seul, gringalet, et pas armé... |
Panneau sympa ! |
Pour faire rêver ceux qui sont dans le froid... |
Les gosses, heureux... |
Tableau Une jeune Malgache, avec bananes |
Au fait !
as-tu trouvé BUZZ ?
Oui, je l'ai trouvé ! Il est dans une petite barque.
RépondreSupprimerÇa vaut bien une magarita au Hippy bar non ?
OK,tu viens au Hippy Bar et je t'offre la Margarita,
SupprimerA toute à l'heute...
Baraques en tôle et tombe "luxueuse", oui ça fait se poser des questions...
RépondreSupprimerCoucou Phi!! tu vas bien?? alors ça y est ?? tu repars???? mais dis moi.. ou tu vas maintenant??? je suis au Cambodge mais rentre prochainement sur Thai.. voilà voilà.. allez dis moi tout!!! bisous!!
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