VIRACHEY PARK - Koh Lanta Training - 23/25 novembre 2015




LE VIRACHEY


KHO LANTA TRAINING !!!




Bon, j'ai trouvé l'occasion, et rejoint un petit groupe constitué pour un trek multi activités de trois jours dans la jungle du parc national.

Nous serons cinq,

Il y a là, Mickael, 22 ans, américain de Seattle, Magali et Jérôme, la trentaine passée tous les deux, Français « expats » en poste au Cambodge pour un an, lui à Phnom Penh dans une ONG spécialisée en adduction électrique, elle à Batambang dans l'ONG « Avocats sans frontières »

Et Damien, 40 ans, chef d'entreprise de Bruxelles,

et puis moi !!!

Ce petit groupe de cinq semble bien fonctionner dès le départ, bon signe !

Nous allons devoir vivre très rustique, peu de choses emmenées, peu d'intendance, très peu de matériel, il va falloir vivre « sur la jungle » !

Nous partons de Ban Lung en voiture, c'est Damien qui prend le volant, notre guide, Wamas, ne conduisant pas.

Une cinquantaine de kilomètres vers le nord, sur une piste très poussiéreuse, pour rejoindre Voen Sai et la rive du Tonlé San, un affluent du Mékong, qui arrive droit du Vietnam.


Là, après avoir perçu notre réserve d'eau (trois bouteilles de 1,5 litres) et un hamac de « GI », nous embarquons sur deux petites pirogues motorisées, long tail, longues et fines, pour remonter le Tonlé San, puis un de ses affluents vers le nord, étroit, sinueux, parsemé de rapides.

Musique ( un vrai cadeau des DOORS!) https://www.youtube.com/watch?v=wRwwUZLV-IE

Un grand moment en vérité, les pilotes sont extrêmement habiles et passent partout, hauts fonds, rapides, et passages étroits...

AD AUGUSTA PER ANGUSTA...



Une heure de belle aventure, un peu de danger, ça commence bien !

Le Tonlé SAN

Nos pilotes

C'est parti !


Là, on se dit que c'est chaud

Là, on écope!!!





Visions d'enfants nus sur les berges de la rivière, ou en train de jouer dans l'eau, de pêcheurs en pirogues, de femmes dans les petits jardins adossés aux berges, là ou le limon est fertile.



Bien sur, la moitié du matos est déjà trempé !!!

On débarque sur une berge sableuse, et départ à pied, pour deux bonnes heures de marche avant la pause déjeuner. Tout le monde va bien, en dépit de quelques moustiques et une chaleur très......jungle !
Tiens ! une petite église perdue dans la jungle !!!

Après midi à marcher dans la jungle épaisse par de petites pistes, parfois quasi invisibles,

Le guide connaît son job et nous mène sans hésitation.

Il nous faut, en cours de route, traverser une rivière assez large et assez profonde, avec du courant, les sacs à dos sur la tête,

Moment de petites frayeurs, d'équilibre, et de rires





A partir de cet instant, sur l'autre rive, nous sommes prévenus, nous entrons dans le domaine des sangsues, des tiques, et autres bêtes désagréables !

Nous allons en avoir confirmation très vite...

Moi qui marche pieds nus, en sandales, je vais être gâté !!!



Nous rejoindrons le point de bivouac, une belle petite cascade, à la frontale, une heure après le coucher du soleil, fourbus.

Bain et douche de nuit dans la bassin de la cascade, pour enlever fatigue, sueur, poussière, et sangsues...

Ce fut une assez rude journée,

Notre guide a récupéré, sur le trajet, dans l'après midi, deux acolytes d'un village proche, qui aident pour ouvrir le chemin à la machette, porter l'intendance, allumer le feu, et faire la cuisine,

Ce sont des gars du coin, qui vivent dans la jungle en permanence, et savent tout faire dans cet endroit, avec quasiment rien !Ils sont tout petits, trapus, ce sont des membres d'une minorité ethnique locale, des Taviets.
Good night !


Cuisson du repas.....



Pendant que nous profitons de la cascade, à la frontale, les trois « GO » ont tendu un filet en travers de la rivière, et en un rien de temps, attrapé cinq jolis poissons, fouillé les berges pour attraper des grenouilles,

Et voilà tout ce joli monde embroché et en train de rôtir sur le feu !

Deux gros bambous, encore verts, sont remplis avec de l'eau de la rivière, des légumes épluchés et émincés, quelques épices, et calés dans le feu, le dîner est en route !

Ils ont fabriqué de petits gobelets de bambou qui serviront pour boire l'alcool de riz à la fin du repas,
Ne manque rien !

Reste à tendre les hamacs entre les arbres et à affronter une nuit assez fraîche, avec les moustiques...



Le matin, tout le monde a plus ou moins bien dormi, plutôt moins,

Petit déjeuner, café au lait, plus riz, plus légumes, et c'est reparti pour une belle étape, avec de jolies montées, éprouvantes, jusqu'à la pause de midi, en bord de rivière.

Rebaignade, réinspection sangsues, personnellement j'en ai une vingtaine sur les deux pieds, du sang plein le pantalon et les sandales...
Wamas, inquiet pour moi, m'asperge les jambes d'un poison local,
Je le rassure en lui disant que ces petites bêtes ne m'impressionnent pas,


Il est où le chemin ?

Préparation d'un nouveau repas !

C'est parti, ça cuit !


Nous avons fait une grande boucle dans la jungle, la forêt est belle, les arbres monumentaux, ressemblant à des fromagers, banians, et autres rois des forêts,

Vu peu d'animaux, mais ils sont farouches, et nous sommes huit, vites repérés...



Petite marche l'après midi pour rejoindre une famille, taviet, installée en bord de rivière,

C'est chez eux, et avec eux, que nous prendrons le repas du soir, suivi d'une variante de l'alcool de riz, bue copieusement..

Nous y passerons la nuit, certains dans de minuscules bungalows sur pilotis, branlants..., moi dans mon hamac.

Ces gens sont gentils, hospitaliers, souriants, et nous passons une soirée inoubliable.







Préparation du "vin" local...

Dégustation...

La "pipe" locale, c'est rude...

Nos hôtes, charmants


Mis au courant du programme du lendemain, il s'annonce alléchant, et épique !!!



TROISIEME JOUR



Levés tôt, café, riz, légumes, et bananes !

Et en avant pour partir dans la jungle, couper de gros et longs bambous,

qu'il faut ensuite ébrancher et traîner dans la forêt, pour les ramener au bord de l'eau,

Car nous allons construire des radeaux !!!

Entièrement en bambou, sans clous, sans ficelle,

Pour descendre la rivière...

Vu le courant, et les rapides, nous sommes dubitatifs,

Mais c'est mal connaître nos amis Taviets !!!


Un boulot de malade!

retour au camp, il y en a 26 a ramener...
MUSIQUE : (eh oui !): https://www.youtube.com/watch?v=zPf_PJlJsJQ


ça avance à vitesse grand V !

Chantier naval

Finitions

Vérifications


Bien sûr, nos guides font l'essentiel, et nous participons, apprenant à ligaturer les bambous avec des fibres de bambous refendus, à tendre, rigidifier le tout, et miracle,

en moins de trois heures tout est terminé !

Nous sommes vraiment meilleurs qu'à Koh Lanta !!!

Pour les radeaux,
Mais aussi pour la cuisine sans gamelle, la pêche, la chasse aux grenouilles,

Un Taviet à Koh Lanta ferait un malheur !!!



Les radeaux doivent être solides, capables ne nous porter, ainsi que nos sacs, et d'affronter les rapides, sans se disloquer! Avec un peu d'appréhension au départ, c'est parti pour un peu plus de trois heures de descente,

Une vraie folie !!!



Les radeaux sont maniés au moyen de longues perches (en bambou ! » propulsés au moyen de pagaies sommaires (en bambou ! »

A l'avant de chacun, il y a un de nos guides, qui assure la trajectoire et le passage des rapides, avec brio, nous aidons dans la mesure de nos moyens, cuisons au soleil, sautons dans l'eau à tous moments, après nous être fait confirmer qu' il n'y a pas de crocos !

La réponse est : il n'y en a plus.....



Nous sommes tous comme des gosses, finissons par faire la course, nous éclabousser à qui mieux mieux, la moitié du temps sur les radeaux, l'autre dans l'eau à nager accrochés pour nous rafraîchir

Inoubliable















Arrêt sur une plage, la fête est finie, petite marche pour rejoindre une autre famille, chez laquelle nous prendrons notre dernier repas.



Ensuite, une heure de marche, de nouveaux les pirogues à moteur pendant une heure pour rejoindre Voen Sen et la voiture,



Reste à rentrer à Ban Lung, cinquante kilomètres,

Une crevaison en route, changer la roue en plein soleil et en pleine poussière,

Enfin la ville, séparation, échange d'adresses,

Tout le monde est cuit, crevé, content, sale, pourri, mouillé, puant, bouffé par les sangsues, les moustiques et les tiques,



LE PARADIS !!!



Le soir, je dînerai avec Mickael et Damien, nous reparlerons de ces trois jours, et de nos vies respectives, avant de partir le lendemain, dans trois directions différentes



Bon, j'ai une journée de lessive/séchage à Ban Lung, ensuite, j'ai envie de rejoindre le Mékong, à Stun Treng, pour deux jours de repos, et où un nouveau pont sur le « Grand Fleuve » a été ouvert cette année, et permet d'aller vers l'ouest.

Mon rêve est d'aller jusqu'à Preah Vihear, un des plus prestigieux temple du Cambodge, à la frontière Thaï, dans la chaîne des Dangkrek, dernier refuge des Khmers Rouges...

Temple quasiment impossible à visiter jusqu'à il y a peu, car le Cambodge et la Thaïlande se disputaient sa propriété et se tiraient dessus, de part et d'autre, à coups de canons...



Si j'y arrive,

On se retrouve là bas,



en attendant,

                     ENJOY

                                          &

                                                    B.A.P.


1 commentaire:

  1. Un périple très enrichissant , mais entre les sangsues ,les moustiques et les tiques il faut se faire transfuser en arrivant .

    RépondreSupprimer